« No pain, no gain. », voilà, en gros, le message délivré par le leader incontesté des GPU nécessaires à l'IA générative, devant des étudiants du Stanford Institute for Economic Policy Research. Alors qu'il était interrogé sur les conseils qu'il pourrait prodiguer à ces étudiants dans leur future carrière, Jensen Huang s'est livré longuement.

Son conseil pour maximiser ses chances de réussite ? Souffrir forge le caractère. « La grandeur n’est pas l’intelligence. La grandeur vient du caractère. Et le caractère ne se forme pas à partir de compétences intellectuelles, il se forme à partir de situations de souffrance », a déclaré l’entrepreneur dont la fortune est aujourd’hui estimée à plus de 77 milliards USD selon Bloomberg.

Mais n’est-ce pas qu’une croyance, un système de pensée ?

La nécessité de souffrir, condition du succès, ne fait pas l’unanimité des spécialistes du leadership. Encore moins des coachs sportifs. Plutôt que de souffrir pour gagner, ceux-ci nous invitent à comprendre comment on peut garder un niveau de plaisir suffisant pour que la motivation reste forte. 

En comprenant les enjeux du succès, de la victoire, en se concentrant plus sur ce qui est utile et satisfaisant pour la personne, on peut amener le coaché à déployer au mieux ses ressources, ses talents et ses forces sans courir le risque d'un retour de manivelle douloureux.

A la souffrance pourquoi ne pas opposer le kiff ? Dans l’entreprise, comme dans le sport, voire la vie au sens large, n’y-a-t-il pas plus à gagner à passer du « no pain, no gain » au « no joy, no gain » ?

Mais peut-être, aussi que Jensen Huang se doit d’apparaître tel le nouveau Rocky Balboa, l’icône de la persévérance dont l’Amérique a tant besoin, l’incroyable ascension d’un immigrant mineur venu de Taïwan, symbole du « fighting spirit »…

Alain de Fooz
Editeur responsable Solutions Magazine
www.soluxions-magazine.com