Les pharmaciens ont déjà été impliqués dans la campagne de vaccination contre le Covid-19 au cours de l'hiver 2022. Ils le sont à nouveau contre la grippe. Est-ce normal ? Lorsque l’on pose un geste médical, entre autres, injecter un vaccin, peut-on faire pire que bien ? Quel est le ratio bénéfice/risque de la vaccination ? « On peut se poser d’énormes questions quant à certaines décisions politiques », nous confie le docteur Résimont, « d’autant plus que l’on a à présent suffisamment de recul et que le doute n’est plus permis ».

Un vaccin contre la grippe utile ?

« Vacciner des personnes âgée, fragilisées, avec des cœurs et des poumons en mauvais état, le vaccin contre la grippe peut être une protection. Mais, c’est oublier que l’on ne sait jamais quel virus va arriver. En anticipant de la sorte, on joue à la roulette russe. On vaccine contre une ou deux souches et puis on se rend compte qu’on a vacciné contre la souche qui n’est jamais arrivée. Et comme tout vaccin qui, par principe, modifie l’immunité, on peut avoir des complications, rarissimes pour certains vaccins et très fréquentes pour d’autres. Si le vaccin contre la grippe semble être relativement ‘safe’, ce n’est pas du 100%. Donc, administrer un vaccin contre la grippe à quelqu’un qui ne serait jamais mort de la grippe parce qu’il est en bonne santé, ce n’est peut-être pas l’idéal. Maintenant, si un de mes patients souhaite une prescription pour se faire vacciner, je la lui fais. Je ne suis donc pas du tout anti-vax, mais je l’aurai éclairé avant ».

Combiner vaccin Covid-19 et grippe ?

« On va de plus en plus vers un vaccin couplé Covid et grippe. Et là cela change la donne. Car, c’est une certitude, et toutes les études vont dans le même sens aujourd’hui : la balance bénéfice/risque pour des personnes de moins de 65 ans et en bonne santé, est inversée. Il y a eu 5 fois plus de morts par le vaccin Covid-19 que par le Covid-19 lui-même. Le ratio semble astronomique, mais ce sont des chiffres officiels. Donc, si on cumule les deux, on risque d’imposer cela à une population qui n’en a pas besoin, tout en lui faisant prendre des risques ».

En outre, « ce vaccin Covid-19 est toujours en phase 3 et il a été imposé à des milliards de personnes. C’est la première fois que cela se produit depuis que la médecine moderne existe », nous précise encore le docteur Résimont. Rappelons aussi qu’en avril dernier, l'OMS a affirmé que les adultes en bonne santé n'ont pas besoin de dose de vaccin supplémentaire. Les adultes de moins de 60 ans dit à risque moyen - auquel s'ajoutent aussi enfants et adolescents avec des comorbidités de 6 mois à 17 ans - n'ont donc pas de raison de se précipiter chez leur médecin ou chez leur pharmacien pour obtenir une nouvelle dose de vaccin. 

Quand vacciner rapporte

« Mais, vacciner cela rapporte ! Il n’est dès lors pas étonnant que des politiciens tels que Vandenbroucke fassent en sorte que les vaccins soient administrés le plus facilement possible. Et en France, c’est pire que chez nous. Pendant la pandémie, les pharmaciens pouvaient vacciner, mais aussi les nutritionnistes et autres non-médecins. Cette vaccination dans les pharmacies pue le commercial à plein nez ! Et un pharmacien qui n’est pas habilité à gérer des effets secondaires va inciter à vacciner pour choper quelques euros », nous précise encore le docteur Résimont.

Pas d’assurances dommage

Enfin, la question de la santé publique ne peut être écartée. D’abord, les officines ne sont pas équipées pour réagir en cas de choc anaphylactique ou autres complications. Ensuite, l’acte médical revenant aux médecins, les pharmaciens ne sont pas couverts en assurances. « Que se passera-t-il en cas de complications éventuelles. Qui va couvrir le pharmacien ? Qui va indemniser le patient ? Je laisse le soin à monsieur Vandenbroucke de répondre aux citoyens ! »