Ursula von der Leyen, a annoncé ce 19 février - après avoir reçu le soutien de sa famille politique, la CDU, le parti chrétien-démocrate allemand réuni à Berlin - être candidate à sa succession, alors que s’achève en juin son mandat. Lorsqu'elle est nommée, à la surprise générale fin 2019, l'accueil est plus que timoré. Joker du couple franco-allemand quand toutes les autres options avaient échoué, elle est reçue fraichement. Le Parlement européen ne lui avait accordé sa confiance qu'à une très courte majorité (neuf voix). Cinq ans plus tard, il semble faire encore plus froid dans les couloirs des bâtiments européens.

Sans Les Républicains

La Cheffe de l’exécutif devrait être désignée en mars prochain comme la candidate pour le groupe politique du Parti populaire européen (PPE) – le principal groupe du Parlement - dont fait partie le groupe Les Républicains (LR). Mais, elle devra se passer du soutien des eurodéputés français LR élus en juin prochain. « Nous ne l’avons pas soutenu en 2019. Nous ne la soutiendrons pas dans l’élection qui vient », a déclaré François Xavier-Bellamy, tête de liste LR aux élections, sur France Inter mardi 20 février. « Nous considérons que le bilan n’est pas à la hauteur de ce qu’attend l’Europe aujourd’hui (…) Il est temps justement qu’une nouvelle majorité arrive au Parlement européen qui permette de remettre les choses dans la bonne direction ».

Retrouver son trône ?

Pour rester à la tête de la Commission européenne, von der Leyen devra ensuite franchir un double obstacle. Sa candidature devra d’abord obtenir une majorité qualifiée au sein du Conseil européen qui réunit les 27 chefs d’Etat et de gouvernement européens. Sa nomination devra ensuite être validée par une majorité absolue au sein du Parlement européen. Les jeux sont loin d’être faits ! 

Il faudra aussi que les groupes de droite n'emporte pas trop de sièges, autrement VDL n'obtiendra pas le vote de confiance au Parlement. Et la montée des partis extrêmes, annoncée dans les sondages, pourrait fortement compliquer la donne.

Ursula von der Leyen va aussi devoir donner des gages de compétence à beaucoup de monde. En résumé, il va falloir prouver le contraire de ce qui a été fait depuis cinq ans, notamment en ce qui concerne l’environnement et la politique migratoire, mais pas seulement. Sous son mandat, des milliards ont aussi été jetés par les fenêtres du Berlaimont, à Bruxelles. La Pandémie est un fiasco, le « tout électrique » est aussi un fiasco !

Sans compter les plaintes à répétition dont VDL fait l’objet, comme les rappels à l’ordre de la médiatrice européenne Emily O'Reilly pour son manque de transparence. Ursula von der Leyen serait déjà un peu plus convaincante en termes d’éthique si elle pouvait commencer, en cette période de campagne lancée, à retrouver ses SMS échanger avec Albert Bourla, le PDG de Pfizer, sur les contrats covid.