S'il est vrai que les vélostrades peuvent offrir un cadre idéal pour les jeunes aisés en quête d'une alternative écologique à leurs déplacements quotidiens, elles restent néanmoins l'apanage d'une élite cycliste. Et que dire de la répartition inégale des utilisateurs de vélos et VAE en fonction des niveaux d'éducation et du genre ?Les vélostrades ne seraient-elles donc qu'un terrain de jeu pour les jeunes urbains surdiplômés en quête d'un mode de transport écologique ?

Quant à la gent féminine, elle se retrouve en minorité dans les statistiques d'utilisation des vélos. Les vélostrades sont-elles devenues les nouveaux repaires de la gent masculine où les cyclistes se retrouvent pour vanter les mérites de leur dernier vélo à assistance électrique haut de gamme ?

Dans un contexte où les inégalités sociales ne cessent de se creuser, il est légitime de se demander si ces projets d'infrastructures cyclables coûteuses sont réellement justifiés. Ne vaudrait-il pas mieux investir dans des solutions de transport accessibles à tous, afin de garantir une mobilité équitable et durable ?

Alors que certains continueront de pédaler sur leurs vélos hors de prix, d'autres seront peut-être contraints de se tourner vers des solutions de mobilité plus abordables. Quant aux vélostrades, elles continueront sans doute de faire débat, tant qu'elles demeureront le symbole d'une mobilité sélective et inégalitaire.

Réchauffez-vous à l'irrationnel : Écolo pense pour vous !

PAN-Terre Roz