« L’idée n’est pas de relayer une théorie complotiste, mais d'exposer les résultats d'une vaste étude de l’université de Stanford. Cela remet en perspective tout ce qu’on a pu dire ou penser pendant la crise, quand on parlait de taux très élevés de mortalité. Cette large étude menée sur des millions de données ne fait que confirmer ce qui est observé sur le terrain », affirme sur les réseaux sociaux le docteur Gérald Kierzek, urgentiste français et directeur médical de Doctissimo et chroniqueur médical dans les médias.

Un taux de létalité très faible avant 60 ans

Des chercheurs américains et européens ont étudié le « Taux de létalité par infection, stratifié par âge du COVID-19 dans la population non âgée » avant l'introduction des vaccins COVID-19. Un taux qui s’est avéré après analyse aussi bas que 0,03% et 0,07% pour les personnes âgées de 0 à 59 ans et de 0 à 69 ans, respectivement, rapporte le document. Des estimations inférieures à ce que les calculs précédents avaient suggéré.

Autrement dit : 99,97 % des personnes de moins de 60 ans qui ont contracté le COVID-19 ont survécu. Ajoutez les personnes dans la soixantaine à la cohorte, et les taux de survie restent toujours solides à 99,93 %. En détail, selon les tranches d'âges, le taux de létalité est celui-ci :

  • 0-19 ans : 0,0003 %
  • 20-29 ans : 0,002 %
  • 30-39 ans : 0,11 %
  • 40-49 ans : 0,035 %
  • 50-59 ans : 0,123 %
  • 60-69 ans : 0,506 %

Les chercheurs ont également constaté que les taux de létalité étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, et que les personnes atteintes de certaines maladies sous-jacentes, comme le diabète, avaient un risque plus élevé de décès dû à une infection à COVID-19.

Une syndémie et non une pandémie

Pour le Dr Kierzek, cette large étude menée sur des millions de données ne fait que confirmer ce qui est observé sur le terrain. « On voit bien que sur une tranche d’âge sans pathologie, chez les moins de 65 ans, quand on n’a pas de facteur de risque, la létalité est extrêmement faible. D'où le concept de "syndémie" pour qualifier le rôle du SARS-Cov2. Le Covid-19 est davantage un accélérateur de pathologie et/ou de grand âge qu’une menace en lui-même. Cela remet en perspective tout ce qu’on a pu dire ou penser pendant la crise, quand on parlait de taux très élevés de mortalité ».

Ces résultats soulignent l'importance de cibler les politiques de prévention en direction des groupes à risque, tels que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies sous-jacentes.

Sources

Pezzullo AM, Axfors C, Contopoulos-Ioannidis DG, Apostolatos A, Ioannidis JPA. Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly population - https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9613797/