« Il y a trois ans exactement, nous vivions claquemurés par une mesure de confinement inédite dans notre histoire. Vivre ensemble était alors synonyme de danger. Pour vivre, voire survivre, il importait de s’isoler. Et certains en sont morts, de solitude ou dans la solitude la plus dégradante. Notre rapport à la santé est alors devenu un sujet de questionnement, de vraie réflexion.  Paradoxe majeur, la santé n’était plus liée au bien vivre ensemble. Est-ce cet événement qui a fait mûrir notre vision de la santé, notre rapport à la santé ? », questionne André du Bus.

Toujours est-il que « l’état de santé de chacun est avant tout lié à aux conditions de vie, sociales, matérielles et environnementales : le niveau de formation, le fait d’avoir un emploi, des revenus, un logement de qualité, un réseau social, mais aussi la qualité de l’air, de l’alimentation, le fait de pratiquer une activité physique régulière et adaptée… Ces éléments expliquent aussi les inégalités sociales de santé ».

Considérant que le pouvoir communal dispose de compétences proches du citoyen, c’est à dire adaptées à son contexte et son milieu de vie, qui ont une incidence sur l’ensemble de ces déterminants de la santé et considérant que ces compétences sont soit exclusives (par exemple la gestion des voiries communales, la composition des repas dans les cantines scolaires, la mise à disposition d’infrastructures sportives), soit partagées avec d’autres niveaux de pouvoir (par exemple l’emploi à travers l’aide à la remise à l’emploi, le logement via l’offre de logements sociaux ), « le pouvoir communal peut, en tout état de cause, imprimer sa marque, infléchir des décisions, même dans le cadre de compétences partagées ou déléguées », estime l’élu.

 « Aujourd’hui, l’amélioration de notre santé passera d’abord par des décisions visant à rendre, par exemple les escaliers plus attractifs, les trottoirs moins cabossés, les logements mieux adaptés, l’alimentation dans les écoles et les cantines plus saine, les processus de participation renforcés et plus respectueux des habitants, les offres d’emploi plus accessibles et les formations mieux adaptées aux besoins, la qualité de l’air améliorée et les espaces verts plus verts et plus nombreux ».

Face à ce constat, et c’est une première à Bruxelles, le conseil communal vient d’adopter une proposition de résolution qui valorise le critère santé dans toutes les décision politique.

Vous trouverez le texte de la résolution ici