Le génocide est défini par la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide comme suit : (1) la destruction coordonnée, (2) planifiée et (3) intentionnelle, en tout ou en partie, d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Mettons de côté pour une minute le fait que la Convention de l'ONU sur le génocide ait été adoptée en raison de ce que les nazis avaient fait aux Juifs, ce qui rend son invocation ici non seulement absurdement fausse, mais aussi impardonnablement offensante. Cet outrage mis à part, nous pouvons analyser les éléments du crime de génocide dans le cadre de la situation actuelle à Gaza.

Une intension requise

La mens rea requise pour déclarer un gouvernement coupable de génocide est l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe particulier de personnes.  Cette intention de commettre un génocide n'apparaît pas comme par magie simplement parce que les gens veulent croire qu'elle existe. Il doit y avoir une preuve réelle de l'intention criminelle de détruire un groupe particulier de personnes. L'Afrique du Sud ne peut pas s'acquitter de la charge qui lui incombe de démontrer qu'Israël « a eu l'intention de commettre un génocide ». Par conséquent, l'allégation ne tient pas. 

Une absence d’intention

Voici quelques-unes des raisons évidentes pour lesquelles l'intention de commettre un génocide ne peut être démontrée :

- Le 7/10, et les propos du Hamas depuis, ont prouvé que le groupe terroriste, s'il le pouvait, continuerait à perpétrer des massacres jusqu'à ce qu'il ait tué tous les Israéliens et potentiellement tous les juifs de la planète. Israël, comme tous les autres États membres de l'ONU, a le droit inhérent de se défendre en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations unies. Dans ce cas, le droit d'Israël à l'autodéfense continue jusqu'à ce qu'il ait fait tout ce qui est « nécessaire » pour s'assurer que le Hamas ne puisse plus jamais attaquer les civils israéliens en raison de : (1) la brutalité génocidaire du massacre du 7octobre ; (2) les 35 ans et plus de guerre génocidaire du Hamas contre Israël et les Juifs ; et (3) l'engagement exprès et répété du Hamas à répéter des massacres comme celui du 7 octobre. Par conséquent, le droit d'Israël à l'autodéfense comprend à la fois le droit d'éliminer la menace que le Hamas fait peser sur ses civils et de rétablir un sentiment de sécurité chez ses civils.

- Le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que 22.000 Palestiniens sont morts. Même si ce chiffre était fiable (il ne l'est pas), le Hamas affirme que chacun des morts était un civil, et non un terroriste. Ce n'est évidemment pas le cas. Israël affirme avoir tué 9.000 terroristes du Hamas. Même en supposant que les chiffres du Hamas soient exacts, cela signifierait qu'environ 1,45 civils ont été tués pour 1 « combattant » (terroriste du Hamas). Selon les statistiques des Nations unies sur les conflits mondiaux, le ratio moyen entre civils et combattants tués est de 9 civils tués pour 1 combattant tué. Ce ratio en lui-même rend l'allégation de « génocide » complètement absurde.

- Même en supposant les chiffres du « pire scénario » ci-dessus, à savoir 9.000 terroristes tués et 13.000 civils tués, on ne tient toujours pas compte de la cause de ces morts civiles. Nous savons que 20 à 35% de tous les missiles du Hamas et du Jihad islamique palestinien ratent leur cible et atterrissent à Gaza (comme celui qui a atterri sur un hôpital de Gaza qu'Israël a été accusé à tort d'avoir bombardé). Alors, combien de civils de Gaza ont été tués par des roquettes mal tirées par des groupes terroristes palestiniens ? Soudain, ce ratio déjà incroyable de civils/combattants dans les annales de la guerre s'améliore encore.

- Il existe des dizaines de vidéos de terroristes du Hamas tirant sur les troupes du IDF tout en portant des vêtements civils (ce qui est en soi un crime de guerre) pour se fondre dans la population civile. Alors, combien de « civils » de Gaza qui ont été tués n'étaient en fait que des terroristes du Hamas portant des vêtements civils ? Le ratio civils/combattants s'améliore une fois de plus.

- Nous savons, grâce à la reconnaissance faciale, à l'audio, aux interrogatoires et aux témoignages (y compris ceux des Gazaouis eux-mêmes) que le Hamas utilise des boucliers humains volontaires et involontaires pour protéger ses terroristes et leurs armes (chaque fois qu'il le fait, il s'agit également d'un crime de guerre). Alors, combien de « civils » de Gaza qui ont été tués agissaient volontairement comme boucliers humains pour le Hamas ? Et, bien qu'Israël ait fait des efforts considérables pour limiter les pertes civiles, ces boucliers humains involontaires qui meurent sont légalement morts aux mains du Hamas. Le ratio civils/combattants est vraiment surprenant ! 

- Des vidéos, des photos, des interrogatoires et des témoignages montrent que le Hamas utilise des femmes et des enfants de moins de 18 ans dans des rôles de combat. Par conséquent, chaque femme ou enfant prétendument tué ne peuvent pas considérés comme un « civil ». 

- Quelle armée génocidaire ferait ce qu'Israël fait en lançant des campagnes d'avertissement massives avant d'attaquer, par le biais de centaines de milliers d'appels téléphoniques, de messages textuels, de tracts et de coups portés sur les toits ? Les habitants de Gaza sont tellement avertis et ont tellement de temps pour évacuer que l'extrême majorité des « civils » qui restent dans une zone ciblée s'y trouvent soit parce qu'ils soutiennent le Hamas, soit parce qu'ils ont été forcés par le Hamas à rester et à servir de boucliers humains. En substance, non seulement Israël ne mène manifestement pas un génocide, mais il a complètement éliminé son propre avantage de surprise qui l'aurait aidé à éradiquer le Hamas beaucoup plus rapidement en fournissant des avertissements qui atteignent à la fois les civils et les terroristes du Hamas.

- L'intention d'un pays de détruire un groupe en tout ou en partie se retrouve généralement dans la politique de l'État (comme c'était le cas avec les nazis et comme c'est le cas avec le Hamas). Or, une telle politique n'a jamais existé en Israël. Israël a clairement indiqué à plusieurs reprises (et ses actions, avec certains exemples cités plus haut, montrent qu'il ne s'agit pas de simples mots) que son objectif est d' « opérer contre le Hamas et d'autres groupes terroristes à Gaza, et non contre la population civile. Israël ne souhaite aucun mal aux civils et s'engage à répondre aux besoins humanitaires de ceux qui souffrent ».

En clair, les pertes en vies humaines à Gaza s'expliquent raisonnablement par l'objectif militaire d'autodéfense nécessaire d'Israël, qui est d'éradiquer la capacité du Hamas à faire la guerre, et sont attribuables à cet objectif. Les pertes de vies à Gaza ne s'expliquent toutefois pas raisonnablement par un prétendu génocide de la part d'Israël, car il n'existe aucune preuve permettant de conclure à l'existence du type d'intention criminelle requis pour prouver un génocide.

Une démocratie parlementaire

Israël est une démocratie parlementaire à part entière. Il y a des voix à la Knesset (le parlement) qui peuvent être extrêmes. Cependant, ces voix ne font pas partie du courant dominant. Et plus important encore, ce ne sont pas ces voix qui sont responsables de la poursuite de la guerre contre le Hamas. Par conséquent, leurs paroles (aussi indélicates qu'elles aient pu être) ne sont pas pertinentes pour conclure à un génocide de la part du gouvernement d'Israël. 

Le cabinet de guerre israélien chargé de mener la guerre pour éradiquer le Hamas ne compte que cinq personnes : Le premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant, le membre de la coalition unitaire, ancien vice-premier ministre et ministre de la Défense Benny Gantz, l'ancien chef d'état-major militaire Gadi Eisenkot et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer. 

Tenter de pointer certaines paroles, en particulier en marge du gouvernement démocratique d'Israël, pour essayer de prouver l'intention du gouvernement de commettre un génocide échoue à la fois sur le plan des faits et sur le plan du droit. 

Quelle est donc la conclusion à en tirer ? 

C'est à l'Afrique du Sud qu'il incombe de démontrer qu'Israël avait ou a l'intention de commettre un « génocide » du peuple palestinien à Gaza. Pour les raisons susmentionnées, elle ne peut pas le prouver. Les allégations de l'Afrique du Sud sont, partant, diffamatoires et constituent une tentative de soumettre le seul État juif au monde à des normes différentes de celles de tous les autres États dans l'histoire de l'humanité et, pire encore, de transformer les victimes d'un génocide en auteurs présumés d'un génocide. 

Si la CIJ devait conclure à l'intention de commettre un « génocide », aucun pays au monde ne serait plus autorisé à agir en légitime défense s'il était attaqué - quelle que soit l'horreur de l'attaque - si des civils risquaient d'être tués au cours de l'opération. Si tel était le cas, le Hamas et d'autres organisations terroristes auraient carte blanche pour attaquer des pays en toute impunité, puis se cacher derrière des civils pour devenir soudain totalement à l'abri de la justice. Il est évident que cela ne pourra jamais être la loi.

Captain Allen

Avocat et historien passionné par l'histoire et l'identité juive, cherchant à doter les juifs et les curieux de tous horizons de connaissances et de compétences analytiques