La menace qui pèse sur la sécurité de la région de la mer Rouge provient de l'Ayatollah Khamenei, le chef suprême de l'Iran. À la suite du conflit du 7 octobre entre Israël et le Hamas, Khamenei a menacé la sécurité de la mer Rouge par l'intermédiaire de ses alliés houthis, et le régime iranien est devenu le principal instigateur des conflits qui enflamment le Moyen-Orient. Le régime iranien cherche à maintenir son pouvoir en exportant la guerre et le terrorisme, ce qui incite Khamenei à afficher une image de puissance même si son régime est actuellement affaibli.

Le résultat des élections législatives truquées de mars 2024 est une indication claire de cette fragilité. Malgré les efforts du régime pour mobiliser la population, une écrasante majorité d'Iraniens a boycotté les élections frauduleuses, portant un coup sévère, sans précédent depuis quatre décennies, au régime.

Le sombre objectif de Khamenei

Khamenei vise à renforcer son pouvoir et à assurer une transition en douceur au cours d'une politique agressive au Moyen-Orient, alors qu'il prépare sa succession. La baisse de la participation aux élections législatives est un signe de fragilité pour le cercle de Khamenei et la faction ultra-conservatrice.

L'espoir de changer le comportement des dirigeants iraniens est illusoire. La crise tragique du 7 octobre orchestrée par Khamenei et le boycott des élections frauduleuses par les Iraniens démontrent l'illégitimité du régime de Khamenei sur le plan intérieur et international. Le résultat d'une diplomatie d'apaisement conduit à une escalade maritime régionale et inévitablement à la guerre.

Compte tenu du taux de participation dramatiquement bas (8,5%) aux élections législatives de mars 2024 et de la menace claire que représente le régime des ayatollahs sur le plan international, la solution pour un changement démocratique en Iran réside dans une diplomatie européenne déterminée à soutenir le peuple iranien et sa résistance dirigée par Maryam Radjavi, ainsi que le soulèvement contre le régime clérical et le Corps des gardiens de la révolution islamique.

Le 8 mars 2024, les bourgmestres belges de tous les partis politiques ont publié une déclaration forte, signée par 180 bourgmestres, à l'hôtel de ville de Woluwe-Saint-Lambert, appelant la communauté internationale et l'Union européenne à soutenir la résistance des femmes iraniennes dans leur quête de liberté, d'égalité, de laïcité et d'un État républicain. Elles appellent à des mesures fortes contre le régime actuel en Iran, telles que l'inscription sur la liste noire du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

 

Nobari Motlagh Mehdi

Président de l'association internationale pour la culture et les droits de l'homme depuis 2004 et spécialiste du Moyen-Orient, spécialement l’Iran.