L’affirmation est tombée, le 23 janvier dernier, dans le cadre d'une discussion sur une éventuelle relocalisation des organes de l'UE au nord de Bruxelles, à deux pas de la gare, une zone que les autorités souhaitent (ré)embourgeoiser d’un point de vue immobilier après des années de laisser-aller. Les syndicats représentant le personnel de l'UE n'étaient pas enthousiastes à l'idée, citant comme principal argument le niveau élevé de criminalité et de consommation de drogue dans cette partie de la capitale. Pascal Smet a alors affirmé que la consommation de drogues était courante parmi le personnel de l'UE et qu'il trouvait donc ces objections hypocrites : « La drogue se vend tout autant à Schuman, mais probablement un peu plus blanche qu'au nord de Bruxelles ».

Le 9 février dernier, les mêmes syndicats européens ont alors rédigé une lettre commune dénonçant « des déclarations inacceptables » de P. Smet. « (…) Les collègues organisateurs de la réunion, probablement encore fascinés par la présentation du projet immobilier, n'ont pas osé lui demander de retirer immédiatement ces propos outrageants et de s'excuser, au contraire ils ont continué à gérer la réunion comme si de rien n'était arrivé. Sans surprise, nous avons été submergés de plaintes de collègues indignés par ces propos intolérables réclamant notre intervention pour que l'honneur et la réputation de notre personnel soient correctement restaurés (…) » 

Et d’exiger : « Dans ces circonstances, c'est à vous en tant que garant de notre fonction publique européenne que nous nous tournons maintenant, pour demander à Pascal Smet de retirer ses propos injurieux ou, pour le moins, ses provocations absolument inacceptables et de présenter ses excuses au personnel sans plus de retard ! »

Le Secrétaire d'Etat à la Région de Bruxelles-Capitale a de son côté répondu que ses déclarations se voulaient moqueuses dans le contexte de la réunion. « J'ai seulement dit qu'il y a d'autres endroits où les consommateurs de drogue sont présents, y compris place Schuman », a-t-il déclaré. « Nous sommes une seule ville... Il n'y a pas de quartiers pour les résidents de Bruxelles et d'autres pour le personnel de l'UE ».