Après la fermeture des bureaux de vote, le PVV ferait un bond de 17 à 37 sièges par rapport au précédent scrutin législatif de mars 2021. L’alliance gauche-écologistes de Frans Timmermans est deuxième avec 25 sièges, tandis que le VVD de centre-droit a remporté 24 sièges, contre les 34 dont il disposait sous la précédente législature de Mark Rutte. 

A l’annonce des résultats, G. Wilders a partagé, sur les réseaux sociaux, une vidéo  dans laquelle il se félicite des résultats. « Nous sommes le parti le plus plébiscité aux Pays-Bas. Les électeurs ont parlé », a-t-il déclaré, avant d'ajouter que « Le peuple néerlandais sera à nouveau prioritaire ».

Un vent de changement

« La principale raison pour laquelle les électeurs ont soutenu G. Wilders lors de ces élections est son programme anti-immigration, suivi de ses positions sur la crise du coût de la vie et sur les soins de santé », a déclaré, par voie de presse, Sarah de Lange, professeur de politique à l'université d'Amsterdam. Les partis traditionnels ont « légitimé Wilders » en faisant de l'immigration une question clé, a-t-elle ajouté. 

Les Pays-Bas ne sont peut-être pas une puissance mondiale, mais c'est encore un autre domino qui tombe à droite en Europe. Alors que le nombre de migrants continue d'augmenter de manière inquiétante dans l’UE, le soutien aux partis d'extrême droite s'accroît également dans de nombreux Etats membres. En Italie, en 2022, Giorgia Meloni et les Fratelli d’Italià ont remporté les élections. En France, le Rassemblement national de Marine Le Pen reste une force puissante, en deuxième position dans les sondages. En Allemagne, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) s'est également hissée à la deuxième place au cours des derniers mois. 

L’Europe cherche l’unité face à la crise migratoire. Au cœur des débats se trouve la mise en œuvre du nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile.

Il est plus que temps que les partis politiques qui s’affichent « progressistes » en Europe repensent la façon consensuelle dont ils répondent au malaise criant de la crise migratoire, comme leur gestion laxiste des réfugiés venant majoritairement d'Afrique et du Moyen-Orient. Contrôle renforcé aux frontières et politique de retour sont des enjeux clés pour la sécurité des citoyens européens. L’attaque terroriste, survenue le 16 octobre dernier, qui a couté la vie à deux ressortissants suédois, tous trois venus assister à un match de football à Bruxelles, et perpétrée par un individu d’origine tunisienne en séjour illégal et radicalisé, souligne, plus que jamais, la nécessité d’une politique migratoire sans concession.