« La pandémie de COVID-19 devrait être un signal d’alarme pour la communauté mondiale, qui doit se préparer dès maintenant à la prochaine crise sanitaire », a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de la FICR, dans un communiqué. « Nos recommandations aux dirigeants mondiaux sont axées sur l’instauration d’un climat de confiance, la lutte contre les inégalités et l’utilisation des acteurs locaux et des communautés pour effectuer des travaux permettant de sauver des vies. La prochaine pandémie pourrait être juste au coin de la rue. Si l’expérience du covid-19 n’accélère pas nos pas vers la préparation, qu’est-ce qui le fera ? », a-t-il interrogé.

Des dommages collatéraux

Selon les dernières données compilées par l’Université Johns Hopkins, plus de 6,8 millions de personnes sont mortes du covid. C’est plus de décès qu’aucun tremblement de terre, sécheresse ou ouragan n’a jamais enregistré dans l’histoire, indique la FICR dans son rapport. Cette crise - y compris la maladie elle-même, ses effets secondaires et les mesures prises pour la combattre – a provoqué une augmentation du chômage et de la pauvreté, une insécurité alimentaire accrue, une plus grande vulnérabilité à la violence, une perte d'éducation et des opportunités réduites pour les enfants et une pression supplémentaire sur les services publics. Elle a également exacerbé les problèmes de santé mentale et coûté des billions de dollars à l'économie mondiale.

Un manque de préparation

« Nous pouvons désormais affirmer avec certitude qu'une grande partie de cette situation aurait pu être évitée. Si le covid-19 était un nouveau virus nouveau virus qui présentait de nouveaux défis, il existe d'innombrables mesures et approches communes qui auraient pu atténuer la pandémie. Notamment, les gouvernements auraient pu investir beaucoup plus dans la préparation aux situations d'urgence (…) Nous le savons pour avoir aidé pendant plus d'un siècle les gouvernements et les communautés à prévenir, à se préparer, à répondre et à se remettre de catastrophes et d'épidémies, notamment le VIH/sida, Zika, Ebola, le SRAS, la rougeole et le choléra ».

Pour éviter de répéter les mêmes erreurs, le plus grand réseau mondial d’intervention en cas de catastrophe indique que, d’ici à la fin de l’année 2023, chaque pays devrait avoir mis à jour ses plans de préparation aux pandémies et devrait avoir examiné la législation pertinente pour voir si elle doit également être mise à jour. « Le réseau de la FICR s'engage, conformément à son mandat, à se tenir aux côtés des gouvernements et des communautés pour soutenir ce processus en droit et en action », a précisé Jagan Chapagain.

Pour consulter l’intégralité du rapport : https://www.ifrc.org/sites/default/files/2023-01/2022_IFRC-WDR_EN.pdf