Le problème de notre gouvernement, c’est qu’il a tendance à mettre le tout-venant dans des cases et à les opposer. Vous êtes soit automobiliste, soit navetteur, soit cycliste. Désolé si je gâche la fin, mais aux yeux de nos élus, et même s’ils en font largement partie, les automobilistes sont les méchants. Ce sont eux, les assassins de notre planète qui rendent nos villes dangereuses. Or, avec toutes mes excuses messieurs les élus, sachez que certains automobilistes prennent parfois le vélo… Voire le train ! Cela peut vous sembler aberrant de prime abord, mais c’est pourtant la réalité du terrain. J’en suis d’ailleurs la preuve vivante… 

Résultat, on se retrouve avec des clans dressés les uns contre les autres et des stéréotypes dignes du 15ème siècle. Pour de nombreuses personnes qui n’empruntent que la bagnole et qui se sentent stigmatisées par les propos virulents de nos élus à leur égard, les cyclistes sont de dangereux casse-cous qui brûlent les feux rouges et qui semblent avoir pour seul objectif, de se faire défoncer la colonne vertébrale sur le premier capot venu ! Et honnêtement, même en tant que cycliste, j’ai souvent envie d’en dégommer de très nombreux à la sulfateuse, ces trompe-la-mort écervelés qui adorent rouler au milieu de la route. Et j’ai même l’impression que la majorité des cyclistes pourraient parfaitement se passer de casque, tant leur comportement laisse à penser qu’ils ont oublié leur cerveau sur une étagère de leur garage…

Le contre…

Pourtant, toujours en tant que cycliste, il faut bien avouer que la vie n’est pas toujours simple non plus : des pistes cyclables qui débouchent brutalement sur la route, voire dans des états tellement épouvantables qu’à moins d’être un adepte assidu du marteau-piqueur, elles en deviennent infréquentables, des vols constants, notamment aux abords des gares et des prix toujours plus costauds pour l’équipement et le reste. Si à cela on rajoute des taxes, le gouvernement risque fort de se tirer une balle dans le pied avec ses envies de motiver la « mobilité douce ». Notez que ce ne serait pas la première fois…

Une taxe abandonnée !

Toutefois, les cyclistes aussi sont des usagers de la route, qui empruntent, qui plus est, des voies qui leur sont complètement dédiées… L’idée n’est donc peut-être pas complètement dénuée de sens, même si… elle n’est pas neuve ! En effet, la Belgique taxait les cyclistes jusqu’en 1990 : ceux-ci devaient d’ailleurs poser une plaque sur leur vélo. Si la taxe a été abandonnée, c’est tout simplement parce qu’elle ne rapportait pas suffisamment face aux coûts inhérents à sa mise en place. Avec un nombre de cyclistes qui explose, la situation pourrait effectivement être légèrement différente aujourd’hui… Selon moi, ce n’est toutefois pas la première des priorités, d’autant que les contrôles risquent d’être franchement sporadiques, la police ayant, je suppose, d’autres chats à fouetter que de vérifier si Michel a bien payé ses 27 euros de taxe…

Ce qu’il faudrait, surtout et avant tout ?

Plus de fermeté à l’égard des « usagers faibles » qui n’ont souvent de faible que leur niveau de protection et leur prudence. Des sanctions strictes contre les acrobates insouciants qui enfreignent impunément le code de la route, justement sous prétexte que ce sont des usagers « faibles ». Et on rajoute à ça un permis obligatoire comprenant un test du code de la route et un niveau d’habileté au guidon. A l’instar de certains fous du volant, il me paraît assez logique de retirer le permis à un cycliste ne respectant pas les règles. Après tout, ils partagent souvent le même espace, mais les dégâts, en cas de collision, ne sont pas les mêmes !