Cette commande, qui représente un investissement de plus de 43 millions d’euros, auraient bien mis du beurre dans les épinards d’une société belge au bord de la faillite qui se voit obligée de sabrer drastiquement dans ses effectifs et de déplacer sa production en Macédoine… alors qu’un séisme social aurait pu être évité ! Il est à noter que les réserves de Van Hool ont fondu comme neige au soleil, passant de 133 millions d’euros fin 2019 à 6 millions aujourd’hui.

Ce choix de travailler avec un constructeur chinois ne plaît évidemment pas à tout le monde et on le comprend ! Sur les ondes de la VRT, le professeur de politique internationale Jonathan Holslag a réagi vertement : « BYD est une entreprise fortement soutenue par le gouvernement chinois, il y a donc une distorsion de la concurrence. Il est vrai que les autobus chinois sont moins chers à la commande, mais cela fausse le marché. C’est le bradage du libre-échange européen ». 

Alors qu’on nous bassine à longueur de journées pour une Europe plus verte et une Belgique en quête de croissance, pourquoi donc la Flandre ne promeut-elle pas sa propre technologie en compensant la différence de prix pour soutenir son propre constructeur. Pourquoi la Flandre n’intervient-elle pas auprès de sa société de transport public pour interdire cette aberration ?

Une réflexion stratégique sur la politique à mener devrait être de mise, dans un secteur où la Belgique compte des acteurs de premier plan… qui plus est à l’occasion d’un marché public ! Surtout qu’il y a deux ans, le gouvernement flamand exhortait encore tout le monde à acheter localement, où est la cohérence dans tout cela ?

Il y a définitivement quelque chose de pourri au royaume de Belgique !

V.C.