Le contexte mondial ralentit la recherche

100 millions de tests de dépistage n’ont pas été réalisés alors qu’il aurait fallu les faire ; 1 million de citoyens européens seraient porteurs d’un cancer sans le savoir en raison de la pandémie ; 1 malade sur 2 n’aurait pas reçu le traitement nécessaire dans les temps. « Et la situation ne fait qu’empirer puisque d’autres événements ont continué à détériorer l’état de la recherche. Tout d’abord, la guerre Russie-Ukraine, ces deux pays étaient de grands contributeurs de travaux oncologiques, et ensuite le Brexit, qui freine le travail commun entre le Royaume-Uni et le continent », précise le rapport de The Lancet Oncology Commission. Or la recherche constitue un des éléments clés de la lutte contre la maladie. 

Augmenter le financement

« Sans des décisions politiques fermes en la matière, la situation risque d’empirer encore davantage. Nous craignons que l’Europe n’aille vers une épidémie de cancers dans la prochaine décennie si les systèmes de santé et la recherche sur le cancer ne deviennent pas rapidement une priorité », s’alarment les auteurs. La commission recommande d’augmenter significativement le financement de la recherche. De 26 euros par tête sur la période entre 2010 et 2019, il faudrait au moins doubler l’investissement d’ici 2030. Un minimum lorsque l’on sait que les Etats-Unis ont injecté 234 euros par personne sur la même période. Sans cela, les chances de guérison risquent de chuter drastiquement au cours des années à venir.