A la Bourse de Francfort, l'action Siemens Energy reculait en ouverture de marché de 1,67% à 07h13 GMT après avoir cédé jusqu'à plus de 7% dans les premiers échanges. « Nos résultats du troisième trimestre témoignent des difficultés rencontrées et liées au redressement de Siemens Gamesa », a déclaré Christian Bruch, président du directoire de Siemens Energy, ajoutant que les autres divisions du groupe, notamment les turbines à gaz et les stations de conversion d'énergie, avaient montré de bons résultats. Le groupe allemand dit toutefois « revoir sa stratégie » dans l'éolien et précise qu'il tiendra informés les investisseurs lors d'une journée dédiée au sujet en novembre prochain. Mais, le virage à prendre sera-t-il vraiment « renouvelable » ?

Onéreuses et même pas fiables

Siemens Gamesa estime à plus d'un milliard d'euros les coûts de réparation pour les problèmes de qualité détectés dans certaines de ses éoliennes. Mais, les dégâts seront-ils pour autant limités ? Dans les pages de nos confrères de la RTBF, Damien Ernst, professeur à l’ULiège et spécialiste en énergie, craint que cette obsolescence rapide ne touche toute une génération d’éoliennes. « Ils ont dû diminuer la qualité du matériel et maintenant, ils sont face à des coûts de réparation beaucoup trop forts. C’est le retour de boomerang. Cela veut dire qu'il va y avoir un risque de beaucoup plus de pannes à l'avenir. Et puis cela veut dire aussi que le prix de l'éolien va remonter dans le futur pour obtenir un éolien plus robuste ».

« On savait que les éoliennes coûtaient cher, qu'elles rendaient l'électricité onéreuse, qu'elles créaient une dépendance géopolitique et qu'elles dérangeaient les voisins. Maintenant, on ne peut plus cacher qu'elles ne sont même pas fiables », confirme Samuel Furfari, professeur en géopolitique de l'énergie, dans nos pages ( A lire : Mauvaises performances éoliennes : Siemens Energy dévisse douloureusement !)

Dans ce contexte économique, une chose est certaine : force est de constater que l’industrie éolienne est en petite forme (sic !). Et si les fabricants n’arrivent pas à rentabiliser, ils vont arrêter d'investir dans l’éolien. C’est ce que l’on appelle la loi du marché. C’est la seule bonne nouvelle ! Cela mettra de facto fin au gaspillage pour le contribuable européen qui, rappelons-le, finance cette dérive ubuesque sur ses impôts. Cqfd …