Les dangers du marché illégal

Les sites illégaux sont très répandus. Une enquête d'IPSOS et de la Commission belge des jeux de hasard (BGC) a révélé que quatre des dix sites de jeux les plus connus en Belgique sont illégaux. À l'approche des JO, il est donc plus que jamais important de lutter contre le jeu illégal. Cela pourrait toutefois s'avérer difficile. En effet, Gaming1 souligne que les gains plus importants, la facilité d'accès et la possibilité de jouer avant l'âge légal de 21 ans sont les principaux attraits du marché noir. Il n'existe pas non plus de filet de sécurité informatique et de système de jeu responsable pour protéger les joueurs.

La surrèglementation, un vrai problème

Quant à la règlementation, le constat est alarmant. Ces dernières années, la Belgique a apporté un certain nombre de modifications à son marché des jeux de hasard dans le but de protéger les joueurs. Cependant, Gaming1 affirme que ces changements deviennent « de plus en plus restrictifs et contre-productifs » lorsqu'il s'agit de jeux en ligne.

Gaming1 s'appuie sur des études menées par Nepa en 2023. Ces études ont révélé une augmentation de 6% des joueurs en ligne utilisant un site web illégal au cours des trois derniers mois suivant l'arrêté royal, ainsi qu'une augmentation de 4% des dépôts effectués sur des sites de jeux illégaux. Dans son rapport, Gaming1 s’appuie aussi sur les résultats de deux études majeures. La première de la Belgian Gaming Commission (BGC), qui dispose d'une liste noire de 500 sites illégaux à ce jour. Le second rapport de Yield Sec révèle une multiplication par 4,4 des opérateurs illégaux en 2023, avec 2 214 sites identifiés par Yield Sec.

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Un effet pervers 

Depuis 2020, la Belgique a interdit les bonus et les paris gratuits, tout en introduisant une limite de dépôt hebdomadaire de 200,00 euros. Avec l'arrêté royal interdisant presque totalement la publicité en 2023, la limite d'âge a été relevée à 21 ans pour les paris sportifs, un changement qui devrait entrer en vigueur en septembre de cette année. Pour Gaming1, « ces modifications ne permettent pas de traiter correctement le problème, une stratégie de stigmatisation étant utilisée au lieu d'une approche scientifique ».

Une approche nuancée

Plutôt qu'une stratégie qu'il perçoit comme une diabolisation de l'industrie du jeu, Gaming1 appelle à une approche plus réfléchie pour contrer le marché noir. Les solutions d'auto-restriction, les tests d'auto-évaluation et les messages personnalisés en fonction du niveau de risque sont trois des tactiques potentielles qui devraient être mieux mises en œuvre.

Gaming1 souligne également la nécessité de « trouver le bon équilibre entre la réglementation et la création d'un secteur concurrentiel ». Pour ce faire, l’opérateur souligne l'importance d'établir un meilleur dialogue entre les parties concernées, telles que les législateurs et les régulateurs.