Un restaurant n’est pas une salle de spectacle. Un bar non plus. En Grande-Bretagne, Stonegate Group a commencé à l'automne à facturer environ 25 cents de plus pour une pinte le week-end et le soir dans environ 800 des 4.000 pubs que la chaîne exploite. Les clients n’ont pas manqué de se plaindre.

Le « surge pricing », encore appelé « tarification dynamique », facilité par l’IA, dans laquelle le coût d’un produit ou d’un service fluctue en fonction de facteurs tels que les heures de pointe et la météo, bute sur le principe d’égalité. On ne transige pas avec la nourriture.

Pour le professeur de marketing John Zang c’est une très mauvaise idée. « Les clients vont trouver que c’est injuste et déraisonnable de payer plus cher pour le même produit ; ils partiront pour ne jamais revenir, estime-t-il avant d’achever, si le prix est plus élevé parce que c’est une heure de pointe, ils ne vont pas attendre qu’il baisse. Ils vont aller chez le concurrent… »

Ce goût d’IA ne passe pas. Si Wendy’s fait marche arrière sur ses « early birds » et « happy hours », la chaine reste à l’affût. Pour elle, des réductions permettraient de mieux répartir la clientèle en l’encourageant à fuir les périodes les plus engorgées. De quoi pallier par la même occasion le manque de mains-d’œuvre dont souffre le secteur depuis la pandémie. Un problème, il est vrai, que toute la restauration rencontre.

Alain de Fooz
Editeur responsable Solutions Magazine
www.soluxions-magazine.com