Dans ses travaux budgétaires, le Gouvernement wallon continue à porter toute son attention sur la soutenabilité d’une dette wallonne… insoutenable, l'objectif voulu étant de ne pas faire porter le poids de cette dette sur les générations futures, faut le dire vite ! Car, outre le budget ordinaire que l’on nous dit « en équilibre » sans trop y croire, les dépenses exceptionnelles n’appellent pas à un optimisme béat :

Plan de relance : 1,448 milliard €

Inondations :  461 millions €

Mesures énergie :  430 millions €

Covid : 80 millions €

Ukraine : 47 millions 

Comme on dit, ça chiffre ! Et ce malgré un effort structurel de 250 millions € et de ce que l’on nous présente comme de salvatrices opérations de trésorerie… plus c’est flou, plus ça passe !

Dans les économies structurelles dites concrètes, on voit par exemple la réduction de 8 % des indemnités ministérielles (enfin un geste !) la maitrise des dépenses dans toutes les administrations et cabinets (ah bon, ce n’était pas le cas avant ?), la gestion dynamique des participations financières de la Région (jusque-là c’était passif ?) ou encore moins de nouveaux emprunts sur les marchés financiers (une façon de dire que de toute manière, ils n’y connaissaient rien !)

Actualisation du Plan de relance

Le Plan de relance est également revu afin de coller à la crise actuelle aux nouveaux besoins. Un peu moins de 10 % du budget va donc être affecté à des mesures destinées à faire face à la crise énergétique, la Wallonie prend le sanglier par les cornes ! Les conséquences de la crise entraînent par ailleurs de nombreux retards sur les projets d'investissement, ce qui explique le report ou l’abandon de certains projets… sauf ceux développés avec les partenaires sociaux, on ne discute pas avec les syndicats ! Nous ne reviendrons même pas sur les mesurettes d’urgence, plus anecdotiques que véritablement impactantes… Le changement, ce n’est toujours pas pour maintenant !