Nous n'en aurions sans doute pas (re)parlé si GLB n'avait pas cru bon de donner cette interview lunaire entre ses 2 premiers (et derniers) épisodes de l'émission de télé-réalité Special Forces où il aura brillé telle une étoile filante, intensément mais pas longtemps : « Vous verrez dans l'épisode suivant que je suis quelqu'un qui prend ses responsabilités. » On a vu.

Le font-ils exprès ?

Au-delà du manque de jugeotte de GLB, et de son « suicide télévisuel » comme toute la presse flamande a décrit sa prestation, outre une sensible perte de crédibilité, il est permis de se poser une question plus large : nos huiles francophones, de droite ou de gauche, ont-elles convenu de livrer la francophonie à la Flandre en accumulant les bourdes ?

Sur la gestion et les finances, la cause est entendue : de Bruxelles-ville à la Fédération Wallonie-Bruxelles en passant par les 4 grandes villes du Sud et la région wallonne, les institutions sont toutes en faillite. Et ce ne sont pas les onctueuses déclarations de l'ampoulé de la gare de Mons, le bel Elio, destinées à rassurer les banquiers de Belfius entre 2 petits fours, qui vont changer la donne ou l'évaluation de Fitch.

Un casting de rêve

Ce ne sont pas non plus l'espèce de look de bandit calabrais d'un Marcourt, les célèbres gains au casino d'un Mathot ou les canapés à 18.000 € d'une Elysette namuroise qui sauveront l'image d'une population qui, selon Magnette, « préfère profiter de la vie » que de travailler dur. Grâce à Bouchez, on sait désormais que les Wallons n'aiment pas non plus s'entraîner et abandonnent (très) vite.

L'année prochaine, la N-VA et le Vlaams Belang n'auront qu'à se baisser pour récolter le fruit de toutes ces turpitudes. La Wallonie et Bruxelles, exsangues, ne pourront que s'incliner en partageant l'antienne de GLB: « ik heb nochtans het gevoel dat ik alles geef, maar... » (*)

(*) « J'ai pourtant l'impression de tout donner, mais... »