Les problèmes se posent principalement dans les provinces du Brabant wallon, de Namur et du Luxembourg. Trop de panneaux, trop de production et le pauvre réseau frôle l'overdose. Il sature et, craignant les surtensions, les onduleurs décrochent, rendant impuissants ces petits producteurs d'électricité que sont les propriétaires de panneaux photovoltaïques. Evidemment, le drame se déroule surtout entre 12h et 14h-15h, le pic de la journée, quand les panneaux font leur show en haute tension. Et vous vous attendez à des solutions sensées à ce dilemme kafkaïen ? Eh bien, préparez-vous à une dose de surréalisme : dépitée et affligée par le manque de moyens mis en œuvre pour aider le réseau wallon, l’Asbl BeProsumer propose 3 solutions…

Première solution, la logique pure : consommez l'électricité que vous produisez

Si vous faites cuire vos pâtes au milieu de la journée, vous pourriez faire partie de la solution. Vous produisez encore trop ? Faites tourner vos radiateurs électriques à l’extérieur ou passez l’aspirateur dans les moindres recoins. Ben oui, qui a besoin de travailler quand il y a tellement de courant à consommer ?

Deuxième solution : installer des batteries de stockage à domicile avec l'aide du gouvernement

Pourquoi ne pas nous donner un coup de pouce avec une prime aidant à l’installation d’une batterie qui ferait effet tampon ? En théorie, cela fonctionne. En pratique, l'espace pour le stockage, le coût et l'efficacité des batteries sont autant de détails à régler. Et puis, mieux vaut ne pas trop compter sur les abrutis en trottinette pour proposer une prime destinée aux vilains riches propriétaires de panneaux photovoltaïques. N’oublions pas : pour les khmers verts, dans leur ordre des priorités, la question climatique passe après la nécessité absolue d’appauvrir les classes moyennes.

Troisième solution : un moratoire, l'interdiction de l'installation de nouveaux panneaux photovoltaïques dans les zones sensibles

Là, nous avouons être plus dubitatif, même si la raison nous impose qu’en l’état actuel du réseau, toute nouvelle installation est condamnée à l’échec. 

Solution alternative : une indemnité financière ? Ecolo y pense, nous assure-t-on !

Et voilà que se profile l’idée d'une indemnité financière pour les propriétaires lésés. L’idée tombe évidemment sous le sens, mais il y a fort à parier que les détails techniques rendront la chose franchement compliquée et donc, infiniment postposée. Comment en effet, déterminer qui sont ces producteurs lésés qui ne savent souvent même pas qu’ils le sont ? « Courage, fuyons » ! 

L’unique véritable solution, elle est toute simple : un renforcement de toute urgence du réseau électrique qui est la clé de la transition voulue par Ecolo, ce qui coûterait environ 4 milliards d’euros. Mais, nos « amis » verts semblent plus obnubilés par les passages pour piétons multicolores et les slogans wokistes tapageurs que par une réelle motivation de régler la question de la transition énergétique…