Selon Global Watch Analysis, il existerait « un gigantesque magot de 64 millions d’euros de subventions publiques octroyées par la Commission européenne depuis 2007 » aux associations musulmanes. Ce montant a été obtenu en croisant des montants évoqués par des députés européens avec les données de l’European Financial Transparency System (ECFTS). C’est une estimation jugée a minima. Ce chiffre serait loin d’être exhaustif. Il ne découvrirait que la partie émergée de l’iceberg par manque de transparence.

Une affiliation avérée, et pourtant … 

Préférant la duplicité à la confrontation, davantage stratèges que théologiens, les Frères musulmans ont su étendre leur emprise sur les institutions européennes par le biais d’une myriade d’associations « antiracistes » et par la subversion des « droits de l’homme ». « Leur but », souligne Florence Bergeaud-Blackler, « n’est autre que l’accomplissement de la prophétie califale, c’est-à-dire l’avènement d’une société islamique mondiale, dont l’Europe pourrait être l’épicentre ».

Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe (CCIE) - dont la dissolution a été ordonnée en France par le ministère français de l’Intérieur en octobre 2020, en raison de son rôle dans l’incitation au meurtre de Samuel Paty, aurait reçu 810.000 euros de subventions européennes entre 2012 et 2017. Une autre association qui perçoit de gros fonds publics est l’Islamic Relief, une ONG caritative frériste basée à Londres, qui a des ramifications dans plus de 60 pays. La Commission européenne lui a déjà attribué 720.000 euros de subventions et a renouvelé son partenariat pour 2021-2027, à titre « humanitaire » et ce, malgré les dérives de cette association antisémite et son soutien au terrorisme. Viennent ensuite les fédérations d’associations de jeunes ou de femmes, tel que le Forum of European Muslim Young & Student Organisation (FEMYSO) ou l’European Forum of Muslim Women (EFOMW).

« Toutes ces associations ont pour point commun une filiation avérée, même si elles refusent de l’admettre publiquement, à la Federation of Islamic Organisations in Europe (FIOE), la structure suprême qui chapeaute les tentacules des Frères musulmans à l’échelle pan-européenne », affirme Global Watch Analysis. Fondé en 1989, le représentant de FIOE est Ahmed al-Rawi, l'ambassadeur officiel des Frères musulmans en Europe.

Les islamo-gauchistes à la manœuvre

En novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris et de Bruxelles, plutôt que d’adopter une position ferme face au danger islamiste, la Commission Européenne s’est empressée de créer un poste, dont on ignore le coût, de « Coordinateur contre la haine anti-musulmans » ! Les réseaux d’influence des Frères musulmans et les islamo-gauchistes ont alors sauté sur l’occasion pour faire croire que « l’extrémisme djihadiste résultait de la haine anti-musulmans ».

Le 1er février 2023, la Commission européenne persiste dans l’erreur. Elle nomme une nouvelle coordinatrice chargée de la lutte contre « la haine des musulmans » : Marion Lalisse. Fonctionnaire européenne depuis seize ans, arabophone, parfaite inconnue des spécialistes du fanatisme islamique, son profil suscite des questionnements sur la toile, comme ses déclarations. Dans un entretien accordé le 18 juin dernier à France Culture, elle érige en référence Shada Islam, une lobbyiste antiraciste connue pour sa proximité idéologique avec les Frères musulmans. En 2012, cette même lobbyiste critiquait, dans un journal pakistanais, les caricatures de Charlie Hebdo en mettant le journal satirique sur un pied d’égalité avec les islamistes. Toujours dans ce même article, elle citait Youssef al-Qardawi, le mentor des Frères musulmans. Pour la nouvelle année 2022, Marion Lalisse twittait : « Bonne année du cœur de mon pays, l’Union européenne. Je souhaite à ma deuxième patrie, le monde arabe, et à tous les musulmans du monde une agréable fête. ». A la lumière de ses prises de positions, sa bienveillance pose à tout le moins question.

Aveuglement ou complaisante ?

En 2019, « Qatar Paper », l’enquête de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, révèle la cartographie du prosélytisme en France et en Europe mené par Qatar Charity, la plus puissante ONG de l'émirat. En résumé, les auteurs expliquent comment l'émirat finance l'islam de France et d'Europe. En 2023, c’est Florence Bergeaud-Blackler qui publie « Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête ». Son constat : « peu à peu, le frérisme rend nos sociétés sharia compatibles ». A gauche de l’échiquier, on la dit « paranoïaque », porteuse d’un « complotisme d’atmosphère » au service d’une « vision répressive » de l’islam. Vous avez dit répression ? Etonnamment, c’est elle qui est, depuis la parution de son ouvrage, menacée de mort et vit sous protection policière. 

Malgré ces révélations successives, les institutions européennes persistent à jouer la carte de la complaisance face au lobbying des associations islamistes, même si en septembre 2022, la Commission européenne faisait savoir, dans un laconique communiqué, en ce qui concerne le FEMYSO : « il ne reçoit actuellement aucun financement de la Commission européenne », tout en admettant que « par le passé, il a reçu un certain nombre de fonds de l’UE ». La faute est avérée.

L’Union européenne aime-t-elle trop les Frères musulmans ? La confrérie gravite à tout le moins dans l’orbite des institutions européennes. Pour qui cette « cause » est à défendre, Bruxelles est un véritable eldorado. L'islamisme peut progresser tranquillement, l'UE veille sur lui !