Jamais elle n’aura été à ce point détournée par les islamistes au Moyen-Orient, qui l’utilisent comme variable d’ajustement en matière de politique étrangère, et par les gauchistes en Occident, en quête de voix utiles.

La « conflictualisation » de Gaza est la tactique électorale grossière, mêlant appels à la haine, manifestations violentes et mobilisations festives au cours desquelles, jusqu’au bout de l’ignoble, certains élus PS et PTB n’hésitent pas à danser sur l’autel de crimes antisémites. L’ambiance est inflammable ! Ce nouveau doriotisme est le scandale politique de cette campagne électorale, avec une surenchère dans l’extrémisme.

Nazislamisme : quand toutes les outrances sont permises !

Des mots acides trempés dans la fange est le résumé du programme. Le manuel du fascisme pour les nuls est appliqué de manière ostentatoire par la gauche et l’extrême gauche, avec une banalisation de la Shoa. « On n’a pas élevé les cochons ensemble », « C’est toi le cochon. Ce monsieur est un porc ! ».
C’est l’échange houleux survenu entre Meyer Habib (LR) et David Guiraud (LFI) devant les caméras de télévision, lors d’une suspension de séance à l’Assemblée nationale Française le 28 mai dernier, après qu’un député LFI ait brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle. Dans la foulée, Latifa Ahmiri (PS) diffuse sur sa page Facebook un dessin représentant Meyer Habib grimer en porc, figure majeure du discours antisémite véhiculé dans la propagande écrite depuis le 19ème siècle. Mais, silence radio du côté de son président, Paul Magnette. Imaginez le scandale si un élu de droite se serait permis (quod non !) le même type de caricature avec un musulman !

Cet article est réservé aux abonnés

Lisez votre journal numérique et accédez à tous nos articles réservés aux abonnés.

A PARTIR DE 6€/MOIS

Sans engagement.

Abonnez-vous

Déjà abonné ? Connectez-vous

Un califat mondial : le projet de société

Si la guerre des mots et les punchlines à qui mieux mieux semblent être les nouveaux outils de campagne, c’est oublier que l’on ne se joue pas de n’importe quoi impunément. L’agenda des terroristes n’a rien à voir avec l’indépendance de la Palestine. Pour les islamistes, l’État d’Israël est une anomalie à faire disparaître. Pire ! Nous sommes dans une guerre de civilisation et elle ne concerne pas que les Juifs. Dans son roman, « 2084. La fin du monde » (Gallimard, 2015), l’essayiste et romancier Boualem Sansal, met en scène une dictature religieuse aliénante, derrière laquelle on devine l’islam. « Un exercice d’anticipation à prendre très au sérieux », nous dit l’écrivain algérien, qui « redoute l’inéluctable avènement d’un califat mondial ».
Preuve en est, dans une vidéo virale qui circule sur les réseaux (a)sociaux depuis le pogrom du 7 octobre, Mahmoud al-Zahar, un des cofondateur du Hamas, souhaite que « la planète entière soit sous la loi islamique ». Il appelle aussi à éliminer le « christianisme perfide ». « Il n’y aura plus ni de juifs ni de traîtres chrétiens ! ». 

Flash-back : Gaza 1.0.

Dans un discours prononcé le 23 octobre 2023 et diffusé sur Mayadeen Network (Liban), Ismail Haniyeh, déclare quant à lui : « nous avons besoin du sang des femmes, des enfants et des personnes âgées de Gaza pour réveiller notre esprit révolutionnaire ». Pour rappel, tête de liste du Hamas en février 2006, c’est après sa nomination comme Premier ministre que les relations entre les deux principales formations palestiniennes tourneront à la confrontation sanglante.

Le contexte est le suivant : le 25 janvier 2006 le Hamas remporte les élections législatives, après dix ans d’hégémonie du Fatah, le mouvement fondé par Yasser Arafat, le leader historique palestinien. Le parti islamiste se voit investi de la confiance populaire pour « libérer les territoires occupés ».
Mais, les échecs des discussions entre le Hamas et le Fatah débouchent sur une crise politique. La quasi-guerre civile qui en découlera, avec des affrontements meurtriers, causera la mort de centaines de Palestiniens. (Et puis la gauche affirmera encore que la stratégie des « boucliers humains » est une affabulation de la droite).

Le 15 juin 2007, le Hamas annonce avoir pris le contrôle de l’ensemble de la bande de Gaza. Israël renforce alors son blocus en réponse. La suite depuis, on la connaît : le mouvement de « résistance islamique » cultive la dynamique du chaos ! D’où l’importance du « vote dans l’urne », comme notre rédaction le titrait déjà à l’époque.

Du collaborationnisme 2.0.

En effet, le djihadisme ne se réduit pas aux nombreux attentats que subit l’Europe, avec une banalisation du terrorisme sous couvert d’exception. Il est une lutte idéologique et l’islamo-gauchisme en est l’ascenseur supersonique. L’électeur qui ne comprend pas cela, ne comprend rien à ce qui se passe ! La rhétorique des gauchistes après le 9 juin ? Passé le vacarme de la fanfare, au pire, ils accuseront sans surprise les juifs de leur défaite et, au mieux, ils trouveront un autre os à ronger. Entretemps, ils auront collaboré au renforcement du Hamas sur la scène internationale, comme à la pénétration insidieuse de l’islam radical dans notre société, sans nuance aucune face aux dangers du lobbying islamiste si l’on considère le niveau logistique et financier de l’organisation, soutenue par ses banquiers, entre autres, l’Iran et le Qatar.

Une « bordélisation » mortifère

Importer un conflit, en faire un slogan de campagne et jouer le jeu des islamistes, pour séduire les bobos propalestiniens, alimente la « bordélisation » du pays ! Quant au péché d’« islamophobie » sorti à tout moment et à tout propos pour charrier le vote musulman, il commence à fatiguer même les personnes les plus sensibles à la moraline. Empêcher cette gauche autiste en errance, engluée dans le prêt-à-penser et autoproclamée avocate du Hamas, de nuire à nos fondamentaux, ce n’est pas un simple « rendez-vous Tinder », pour paraphraser l’humour de Paul Magnette (qui ne fait plus rire personne) sur les possibles alliances à droite de l’échiquier en sortie de scrutin, mais un rendez-vous avec l’Histoire ! Votez en âme et conscience.