Travailler, c’est trop dur et voler, c’est pas beau !

On vous en parlait déjà dans le PAN du 11 mai 2000. Disque dur mis à jour, c’est pire ! En 2024, les salariés travaillent 30% de temps en moins qu'il y a 60 ans. Quant au reste des forces « vives » du pays, malgré plus de 150 fonctions en pénurie qui se désespèrent de trouver amateurs et près de 200.000 postes vacants, elles préfèrent se dorer la pilule dans le hamac de la sécu. Dans ce climat économique tendu, la gauche fantasme sur la semaine de 32 heures, payée 38 heures et répartie sur 4 jours. Une gabegie !

Apprendre à travailler moins

Le ministre de l’Économie et de l’Emploi sortant Pierre-Yves Dermagne (PS) aura porté la mesure pendant toute la Vivaldi : travailler moins pour « résoudre le taux d’inactivité ». Surréalisme à la Belge, le Bureau du Plan organise donc, en collaboration avec l’université de Gand, des webinars pour « former » les entreprises « à la réduction du temps de travail » dans le cadre d’une étude pilote à paraître courant 2024. Véridique ! L’Union des classes moyennes (UCM) tacle l’initiative par voie de communiqué : « cette expérience grandeur nature s’apparente à un sérieux coup de frein et à une méconnaissance de la vie des PME dans notre pays ». Et le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) ajoute dans son sillage : « c’est une vieille rengaine. Si ça avait été la solution, notamment pour réduire le chômage, il y a bien longtemps qu’elle aurait été implémentée ». 

Les Belges, les plus braves ?

Mais, le chômage est désormais, un privilège, un droit acquis. Unilingue francophones - quand ils le sont - les sans-emplois préfèrent cracher sur les « riches » et jalouser le revenu qu’ils n’ont pas. Soulignons que selon une nouvelle étude publié par l’agence de statistiques européenne (Eurostat - 20 septembre 2023), la Belgique est déjà l’un des pays où l’on travaille le moins (6ème place sur 27). Aux oubliettes l’’âge d’or de la bravoure vantée par ce cher Jules César. De tous les peuples de l’UE, les Belges ne sont certes pas « les plus courageux » ! Parmi les secteurs en tension de recrutement, on retrouve entre autres la construction, la logistique et l’Horeca. C’est clair qu’il faut se retrousser les manches !

Les chameaux avancent

Puisqu’il est « impossible » de trouver des travailleurs « disponibles » sur le marché de l'emploi, une liste des métiers autorisés pour engager un travailleur hors Union européenne est publiée sur le site officiel « Emploi et Formation professionnelle en Wallonie ». Si le travailleurs étranger est engagé pour plus de 90 jours,  il reçoit une autorisation de travail ET une autorisation de séjour. Parmi les 68 métiers, outre les secteurs en pénurie, on y trouve plus curieusement : « délégué commercial », « responsable des ventes », « expert en sécurité, hygiène et environnement », « responsable du planning de production », « développeur informatique », « technicien en réseaux de communication « . Question : que font ces métiers porteurs sur cette liste ? La cerise sur le gâteau : « enseignant » (si, si !!). Nos enfants vont donc être instruits par de la main-d’œuvre étrangère. Les chiens aboient, la caravane passe et les chameaux continuent d’avancer.

La semaine de 6 jours … payée 5 !

Inquiet de la dégradation des résultats de certaines de ses activités et de la poussée des tensions géopolitiques, la direction du géant Samsung, piloté par Lee Jae-yong, le petit-fils du fondateur, vient de décider d'imposer une mesure drastique pour mobiliser ses employés, distiller un sentiment d’urgence et relancer la machine. Ils seront sur le pont un jour de plus, le samedi, sans salaire supplémentaire, rapporte le Korea Economic Daily. D’autres entreprises pourraient emboîter le pas à Samsung qui, lui-même, n’a fait qu’imiter son principal concurrent sur le marché des semi-conducteurs. SK, le deuxième conglomérat du pays applique déjà la mesure depuis le mois de janvier de cette année. Alors que l’ensemble des Sud-coréens prestent 40 heures semaine, les salariés de ces deux groupes passent donc à 50 heures. Et c’est à prendre ou c’est la porte ! 

Gagner plus en faisant moins d'effort, cette évolution s'est négociée ces 25 dernières années en Belgique à coups de conventions collectives de travail négociées par une gauche qui continue inexorablement son travail de sape, avec une fixette accrochée en visière à son manque de vision : tuer les patrons, ceux-là mêmes qui nourrissent les travailleurs ! Bémol : réduire le temps de travail ne pourra pas se faire autrement qu’en passant par de l’embauche compensatoire. Il faudra donc, pour éviter qu’elles ne se meurent, passer par des mesures de soutien aux entreprises et tout cela aura un coût pour le contribuable auquel se rajoute celui, déjà costaud, de la sécurité sociale qui finance 295.953 chômeurs indemnisés (soit 5,6% - chiffres au 30 avril 2024). Vous avez dit relance ? L’hiver sera encore long.