Europol démantèle dans quatre villes européennes un réseau de propagande de l’Etat islamiste. Dans le cadre de l’opération « Lamuasasa », les autorités espagnoles ont interpelé neuf personnes suspectées de charier, dans plus de trente langues, des messages extrémistes invitant au terrorisme. Des sites internet ont également été mis en ligne pour collecter des fonds, donner des instructions pour fabriquer des explosifs et coordonner des attaques. Sont particulièrement visés, dans les échanges interceptés, l’Euro 2024 en Allemagne et les JO de Paris. Ceci n’est pas un énième fait divers, mais un projet de société.
Le prétexte identitaire, bombe à retardement
Voici un demi-siècle, les Frères Musulmans firent un rêve, celui de la conquête de l’Europe. Une conquête qui va se faire « par le ventre de nos femmes », affirmait, en 1974, Houari Boumédiène, président de l’Algérie, à l’ONU. Le projet est bien ficelé, mathématique et contemporain : dans la plupart des pays européens, 90% des familles comptant plus de 5 enfants sont musulmanes. A cela, s’ajoute une politique de l’immigration généreuse qui importe dans ses bagages à la fois une religion d’Etat et un identitarisme : une communauté d’appartenance victimaire. Le prisme en lecture est réducteur, lissant, cancérisant. Pour convaincre l’opinion publique musulmane, la victimisation fait recette. Cachez cet islamisme que je ne saurai voir ! Et pourtant, « la menace que représentent les Frères Musulmans sur nos libertés en Belgique ne semble toujours pas prise en compte à sa juste mesure », tacle le président sortant du Comité R, Serge Lipszyc, dans le rapport d’activités 2023 de l’OCAM (l’organe de contrôle des services de renseignement).
Lisez votre journal numérique et accédez à tous nos articles réservés aux abonnés.
A PARTIR DE 6€/MOISSans engagement.
Abonnez-vousDéjà abonné ? Connectez-vous
Une logique de la déconstruction massive
Si le vers est dans le fruit, l’objectif des islamistes connaît un formidable tremplin. L’Europe galvaude ses valeurs démocratiques au profit d’une complaisance politique : « dialoguer avec les acteurs modérés de l’Islam ».
Vous avez dit « modérés » ? Sous des dehors raisonnés, les Frères Musulmans s’engouffrent dans la brèche et font recette. Selon un sondage IFOP du 8 décembre 2023, 78% des musulmans de France jugent la laïcité discriminatoire, 72% des musulmans désapprouvent l’interdiction de l’abaya et 31% des jeunes ne condamnent pas les attentats terroristes. L’importance de la religion dans les savoirs est perceptible aussi dans les réponses à cette question : « lorsque la religion et la science s’opposent sur la question de la création du monde, d’après vous, est-ce le plus souvent la science ou la religion qui a raison ? ». 76% des musulmans optent pour la religion, contre seulement 22% des croyants des autres religions.
Une servitude volontaire
Depuis des années, le politique nous a habitués à cet inacceptable sournois, insidieux et sans légitimité : des accommodements qualifiés de « raisonnables », pour ne pas « crisper » une communauté brandissant le drapeau blanc de l’islamophobie. Cette vérité du peuple soumis que nous sommes devenus n’intéresse toutefois pas la majorité silencieuse. Une soumission sans nécessité qui permet au marketing radical de faire des adeptes à prix discount. Les islamistes disposent désormais de relais dans les plus hautes sphères islamo-gauchistes. Le tapis rouge, quand il n’est pas vert, est déroulé pour séduire le plus grand nombre. Le modus operandi : une liberté de ton et zéro censure. Et plus l’appel au ralliement est gros et de mauvaise facture intellectuelle, plus ça passe en digestion !
Quant aux médias mainstream, majoritairement de gauche, ils tendent sans complexe leurs micros à des individus prêcheurs de haine. C’est open bar !
« La démocratie sera très probablement remplacée par la charia islamique au Royaume-Uni, en Belgique et en France d’ici 15 à 20 ans », affirme sur X/ex twitter le prédicateur radical d’origine pakistanaise, figure du « londonistan »,
Anjem Chaudary. L’homme est régulièrement interviewé sur les chaînes nationales. En 2009 déjà, invité sur un plateau de télévision britannique, à la question : « pourquoi êtes-vous ici ? », il répondra : « Ma religion exige que je propage l’islam et que j’essaie de le mettre en œuvre partout où je suis, donc je le fais en Grande-Bretagne. Et puis, il n’y a pas meilleure idéologie ! ».
« La Belgique, l’autre pays des islamo-gauchistes », titre régulièrement la presse française. Sous couvert de lutte contre les discriminations, la purge est morale pour nos valeurs fondamentales. Eradiquer le djihadisme ne se réduit pas aux attentats. C’est aussi, et surtout, une guerre à mener contre l’allégeance à une idéologie mortifère, notre tombeau. A quand la fin du déni par excès de politiquement correct dans le débat public ? L’issue fatale ressemble à une prédiction, à moins d’un sérieux coups de volant à droite de l’échiquier. Dans notre pays, les libéraux fanfaronnent à juste titre en sortie du récent scrutin. Aux européennes, une palette de nuances de bleu colore positivement la carte des vingt-sept. Il n’y a plus qu’à espérer que ces couleurs ravivées produisent, passées à la machine, des mesures sécuritaires augmentées et de manière drastiques.