Grincheux avait tort de craindre le pire durant la préparation de ces JO, de céder à un climat de méfiance générale soigneusement alimenté par des experts de tous bords. En revanche, il reste persuadé qu’on savoure mieux les JO devant son poste de télévision, en toute sécurité, que depuis une dangereuse place quelconque, en bordure de Seine. Tout s’est finalement très bien passé pour que la magie opère. Comment nier d’ailleurs qu’elle a parfaitement opéré, même si quelques fautes de goût pouvaient être facilement évitées… La perfection est-elle de ce monde ?
La grogne habituelle des catholiques intégristes sur une « Dernière Cène Transgenre » n’aura vraiment énervé que cette minorité ultrareligieuse, la grande majorité des autres spectateurs n’y voyant qu’un tableau saugrenu, devenu assez classique dans un Occident qui nous bassine les oreilles avec la dernière trouvaille : ‘La tolérance wokiste’.
Nous venons en fait (et en fête !) de vivre quinze jours de bonheur absolu en regardant des jeunes qui se dépassent dans des stades remplis à craquer de spectateurs tellement heureux de se réunir pour admirer les différentes disciplines… L’escrime au Grand Palais, l’équitation à Versailles, l’athlétisme au stade de France, le Marathon By Night dans les plus belles avenues du monde. C’était époustouflant au point de séduire Grincheux qui n’en croyait pas ses yeux éblouis.
Lisez votre journal numérique et accédez à tous nos articles réservés aux abonnés.
A PARTIR DE 6€/MOISSans engagement.
Abonnez-vousDéjà abonné ? Connectez-vous
Quelques petits bémols…
Il eut juste suffit d’éviter le spectacle de Marie-Antoinette guillotinée, présentant sa tête ensanglantée en chantant la Carmagnole pour contenter les régicides sans-culottes. On pouvait également choisir un meilleur représentant des USA que ce Tom Cruise pour transmettre le drapeau olympique aux prochains jeux de Los Angeles en 2028.
Tom Cruise est certainement un acteur remarquable mais c’est surtout le porte-drapeau de l’Eglise de Scientologie, un apôtre opportuniste de son sinistre prophète décédé, L. Ron Hubbard, un évangéliste intéressé, un gourou hollywoodien dont la notoriété attire dans ce traquenard sectaire des milliers de décérébrés qui rêvent d’une vie éternelle dans une foi (?) plus que douteuse.
Mais devant une telle réussite globale, les rares reproches deviennent anecdotiques. La France a démontré tout ce qu’elle était capable de faire quand elle décide d’être grande. La Ville Lumière fut le théâtre superbe de ces événements sportifs, illuminant ses monuments, ses palais, ses ponts, son fleuve majestueux et sa tour Eiffel symbolique dans le splendide parc du Champ-de-Mars.
Voilà que la fête est malheureusement finie…
Que la grandeur a été célébrée, que la rentrée automnale s’annonce, que les géants sont rentrés chez eux, que les nains vont reprendre le pouvoir, remonter sur la scène désertée pour nous offrir le pire des spectacles, le seul qu’ils soient capables de nous organiser.
Pendant que nous dansions, que nous nous embrassions, que nous applaudissions les athlètes, les victimes des conflits armés qui nous entourent continuaient à mourir sous une avalanche de bombes dans l’indifférence générale. Paris, ville ouverte, vivait déjà dans cette insouciance durant les deux grandes guerres mondiales pendant que les poilus disparaissaient dans la boue des tranchées.
A ce titre, une pensée émue pour Jean Gabin Moncorgé, simple soldat, engagé volontaire en 1943 dans la fameuse 2ème division blindée du Général Leclerc…
Une autre encore pour Joséphine Baker qui n’hésitera jamais à mettre sa vie en danger comme courageuse espionne du Deuxième Bureau Français au service d’une résistance héroïque…
Ces conduites exemplaires furent trop rares que pour ne pas être soulignées, surtout quand on connaît la lâcheté des people durant l’occupation de Paris en juin 1940. Où étaient Piaf, Guitry, Fernandel, Darrieux, Raimu, Simon, Jouvet, Chanel ? Il vaut mieux ne plus en parler.
Le spectacle auquel nous allons assister en France durant cette prochaine rentrée parlementaire ne vaudra guère mieux. Les fort mauvais acteurs du vaudeville fourbissent déjà leurs armes pour des combats médiocres qui respirent l’égotisme hypocrite dont ils se considèrent comme démocratiquement investis.
Nous étions trop heureux durant l’’open bar’ des JO. Ne voilà-t-il pas que ces sinistres fourmis veulent présenter l’addition aux joyeuses cigales !!!
« Vous chantiez ? J’en suis fort aise : Eh bien ! dansez maintenant »
Grincheux