Londres durcit les règles du jeu à l’encontre des « écolo-vandales ». Depuis le 3 mai 2023, est entrée en application une nouvelle loi en matière d’ordre public. L’action de s’attacher à des bâtiments ou des objets ou à d’autres personnes devient un « délit de verrouillage ». Le simple fait de s’équiper en vue d’une telle action pourra aussi faire l’objet d’une amende. Très prisée par les activistes, cette tactique avait notamment été utilisée en mars 2022, lorsqu’un militant de Just Stop Oil s’était attaché à un poteau de but en plein milieu d’un match de football au stade de Goodison Park, à Liverpool.
Les interactions avec la construction ou l’entretien de grands projets de transport seront également punies. De même pour les militants qui interféreront avec les « infrastructures nationales clés » telles que les aéroports, les chemins de fer, les presses d’imprimerie et les infrastructures pétrolières et gazières. Un membre d’Extinction Rebellion avait ainsi été condamné en septembre 2021 pour s’être englué au toit d’un avion dans un aéroport londonien.
En Italie, pour l’heure, le pays opte pour des amendes, qu’il y ait dégradation ou pas. Quand au Vatican, il se positionne également. La justice du Vatican vient de condamner des écologistes italiens à plusieurs mois de prison avec sursis et près de 30.000 euros de dommages et intérêts après une action coup de poing opérée dans les musées du Saint-Siège. Deux jeunes militants s'étaient collés en 2022 au socle de la statue de Laocoon, une sculpture en marbre exposée dans les musées du Vatican.
En France, les militants de Dernière Rénovation et d’Extinction Rebellion s'inquiètent, à juste titre, d'un éventuel renforcement de l'arsenal législatif alors que l’hexagone a bien l’intention de « briller » lors des Jeux Olympiques de 2024.