Wikileaks : ce que le droit à l’information et le droit à la transparence doivent à Julian Assange

Le 2 décembre 2022, le fondateur de WikiLeaks a introduit un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin d’éviter une extradition aux Etats-Unis pour y être jugé suite la diffusion de milliers de documents classifiés. Stella Moris (40 ans), sa femme qu’il a épousé en prison après lui avoir donné deux enfants, se bat pour que le temps ne le rende pas « invisible ». « On lui ôte son humanité jour après jour », a-t-elle récemment déclaré devant le Tribunal d’opinion Belmarsh - inspiré par les tribunaux Russell-Sartre de la guerre du Vietnam - à Sidney. Elle implore aujourd’hui le Premier ministre australien, Anthony Albanese, d'intensifier les efforts diplomatiques avec les Etats-Unis pour que son mari soit libéré. Le lanceur d’alerte risque 175 ans de prison Outre-Atlantique. C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'un éditeur est inculpé en vertu de la loi américaine sur l'espionnage. Coupable? Le pape de Wikileaks est à tout le moins devenu le symbole d’une liberté d’expression aujourd’hui menacée. Retour sur ce que Julian Assange a apporté au droit à l’information, au droit d’être informé et à la protection des sources.