Voter en prison en 2024 : un droit constitutionnel reconnu, mais qui casse les urnes !

Voter est un droit constitutionnel, il est même chez nous une obligation. L’idée que les détenus sont privés de leurs droits civiques est toujours très répandue. Et pourtant, une condamnation à une peine privative de liberté n’entraîne pas automatiquement l’interdiction de participer à la vie politique. Les personnes écrouées restent titulaires de leurs droits, sauf si une peine complémentaire d’incapacité électorale, temporaire ou définitive, a été prononcée à leur encontre lors de leur condamnation. Ce qui s’avère assez rare. Il n’en demeure pas moins que ce droit en prison, reconnu de manière explicite par la Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH) est un droit systématiquement oublié lors des campagnes politiques. Derrière les murs, pas un seul trac électoral, pas un seul candidat en déplacement pour venir expliquer son programme. Et pourtant, il y a un vivier électoral à saisir ! Sur 11.000 détenus, 6000 disposent du droit de vote. C’est une estimation à la grosse louche, mais cela représente le nombre de voix nécessaires pour élire un député par exemple. De plus, un détenu qui vote et qui participe au système démocratique n’aura pas le même comportement lorsqu’il sortira de prison. Il sera plus ancré dans la société et donc plus apte à se réinsérer.
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