Chaque année, les abus sexuels dans le sport suscitent des scandales. Des faits qui incluent des commentaires à connotation sexuelle, des avances, des attouchements non désirés et des rapports sexuels forcés. Entre le culte de la performance, la violence des entraînements et les règlements des fédérations, il subsiste aussi une culture machiste. Trois ans après la sortie du livre de Sarah Abitbol, « Un si long silence », où la patineuse accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée à plusieurs reprises, la lutte contre ce fléau s’organise. Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a tenu les premières Assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport. Car même si les victimes brisent de plus en plus les chaînes du silence et de la soumission au « pouvoir » de l’entraîneur agitant le spectre de la carrière à « briser », les chiffres font froid dans le dos. Toutes les disciplines sportives, professionnels et amateurs, sont touchées et la Belgique n’est pas épargnée : selon une étude récente, huit adultes sur dix en Wallonie et à Bruxelles ont subi « un ou plusieurs types de violence interpersonnelle au cours de leur pratique sportive étant enfants ».
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