Terrorisme low cost : quand un couteau suffit…

Un individu inconnu des radars, qui se sent investi d’une mission « divine », décide du jour au lendemain d’agir. Il n’a pas prêté allégeance à un groupe terroriste et aucun groupe ne l’a reconnu comme membre. Quand ils sont visibles, les signes précurseurs de sa radicalisation s’expriment par le biais des réseaux sociaux. Son djihadisme est individualisé, ses cibles sont indéterminées et sa seule arme est un couteau. L’« électron libre », loup solitaire, est l’héritier contemporain du « criminel salafisé » par une organisation extrémiste. On est loin des grandes opérations comme celles du 11 septembre 2001, qui avaient nécessité 400.000 dollars à Al-Qaida et sa nébuleuse. Londres, Paris, Milan, Bruxelles, ces agressions à l’arme blanche se multiplient et contribuent largement au sentiment d’insécurité dans l’espace public. Symboliquement, ce sont des figures détentrice de l’autorité qui sont visées, que ce soient des enseignants, des militaires ou des policiers. Décryptage d’un terrorisme low cost, difficile à anticiper et qui alimente une réelle menace diffuse.