Sexe au Vatican ou quand les dessous du Saint-Siège fricotent entre silence et prescription

Une enquête pour « agression sexuelle aggravée » avait été ouverte à l’automne dernier à l’encontre du cardinal français Jean-Pierre Ricard, l’ancien archevêque de Bordeaux. Elle vient d’être classée sans suite pour prescription, a indiqué à l’AFP la procureure de la République de la deuxième ville de France. Les faits reprochés remontaient à la fin des années 1980. Annus Horribilis, depuis quelques années, l'Eglise catholique fait face à des scandales sexuels récurrents « opacifiés » sous couvert du temps qui passe. Ce constat est l’occasion de revenir sur un ouvrage de référence qui invite notre société à la réflexion. Orgies homosexuelles, abus sexuels sur des religieuses, avortements forcés, chèques du Vatican pour acheter le silence des mères élevant des enfants de prêtres ... Dans « Sexe au Vatican », son livre révélations sur les mœurs des religieux, le journaliste italien Carmelo Abbate dénonce sans langue de bois. De la ville Eternelle à l'Amérique latine en passant par la France, à grands renforts de témoignages, Abbate brise un à un les derniers tabous sur la double vie des prêtres. Des révélations explosives traversée par une question fondamentale : puisque Bis repetita placent (abuser des « bonnes choses ») demeure « lieu commun », sous le couvert de la sacro-sainte loi du silence, sommes-nous coupables d’indulgence à l’égard des hommes en soutane ?