Nanterre : refus d’obtempérer ou bavure policière ? Les amalgames « anti-flic » faciles sont nombreux

Saccages, pillages, incendies, la France est plongée dans un climat insurrectionnel à la suite d’une intervention policière qui a coûté la vie à Nahel M., tué par balle lors d’un contrôle routier. Les unités d'élite de la police peinent à endiguer la violence de jeunes émeutiers. La violence est là mais qui peut s'en étonner ? « Ceux qui cherchent exclusivement son explication dans le contexte social de certains quartiers ont tort. La violence est là, parce qu’elle est latente chez certains individus et attisée ici par des énoncés d'indignations inappropriés légitimant ce chaos et ne laissant pas à l’instruction et ensuite à la justice le temps de faire son œuvre », nous explique Thierry Belin, secrétaire du syndicat national du personnel de police (SNPS). Une quinzaine d’antécédents judiciaires à seulement 17 ans. Multirécidiviste, consommateur de stupéfiants, au volant ce jour-là d'une Mercedes de grosse cylindrée, sans permis, pourquoi a-t-il pris la fuite ? « Si Nahel avait obtempéré, il serait toujours en vie ». Selon des chiffres officiels, en 2021, 27.700 refus d'obtempérer ont été enregistrés en France, soit une hausse de près de 50% en dix ans. Retour sur un contentieux sous haute tension où les amalgames sont nombreux et le levier de bouclier victimaire, alors que de nombreux jeunes cherchent en permanence la confrontation avec la police.