« Qui met sa foi dans le Seigneur comprendra la vérité; ceux qui sont fidèles resteront, dans l'amour, près de lui. Pour ses amis, grâce et miséricorde. Parole du Seigneur », ponctuait le curé d'un étrange air sincère. Les deux cierges escortant le cercueil finissaient eux aussi leur cycle de vie, formant deux taches de cire blanche sur les lames du vieux plancher de la chapelle Saint-Matthieu. L'unique vitrail, datant du XIIe siècle et relatant une scène de baptême, tentait de réduire les rayons de ce pétulant soleil de septembre 1899. Une vive brise s'installait peu à peu dans la baie de Ghjottani, remuant les feuillages des chênes-lièges et des oliviers au rythme des cloches qu'Augustin Mercuretti chahutait ardemment. Cette mélodie funéraire accélérait la chute des larmes de Louise le long de ses joues. Elle était assise au premier rang, vêtue de son plus beau caraco avec corsage dentelé noir.
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