Martin Sonneborn : « Si 2000 euros devaient traîner dans un couloir, aucun député européen ne se pencherait »

Martin Sonneborn (Die PARTEI) est un journaliste allemand, entré au Parlement européen en 2014 sous le coup d’une boutade et réélu en 2019, avec à l'époque, un résultat record de 2,4% des voix des électeurs allemands. Depuis sa naissance, le message de la formation créée par le rédacteur du magazine satirique Titanic, est enrobé dans des provocations. La démarche pousse la dérision du jeu politique à ses limites. L’homme est « un clown mandaté », « un bouffon au centre du pouvoir ». Il apparait dans l’hémicycle en costume C&A et cravate rouge, un trolley bon marché à la main et tourne le politique en ridicule. Mais, avec le temps, quelque chose a changé. « Les discours sont de moins en moins drôle », estime-t-il. Au bar des députés, M. Sonneborn se confie à nos confrères de Welt. Il raconte les privilèges inconcevables des parlementaires. Des acteurs politiques surpayés qui mènent une vie féodale aux frais du contribuable. « L'affaire Kaili n'est qu'un début. Elle est le cœur des ténèbres. Nous sommes confrontés à une crise du système ». La chute de l’histoire ? Il n’y en a pas.