La Loterie Nationale propose des jeux en ligne au design « fun » pour le moins ambigu. Interpellée à leur sujet par le cabinet du ministre de la Justice à la suite d’une plainte déposée par un opérateur privé, la Commission des jeux de hasard estime qu'ils ne sont pas des jeux de loterie, mais bien des jeux de hasard et qu’ils doivent donc être soumis à la même règlementation que ceux proposés par les opérateurs privés. En réponse, la Loterie Nationale argumente qu’elle canalise vers son offre pour combattre la dépendance au jeu pathologique, car ses jeux seraient « moins addictifs ». C’est abuser de sa position dominante pour alimenter un deux poids deux mesures en termes de santé publique, alors qu’il est aujourd’hui démontré, selon une récente étude française, que les joueurs dépendants - 175.000 en Belgique - se retrouvent plus dans les jeux de loterie, traditionnels comme en ligne. « Ils génèrent la plus grande proportion de l’ensemble du problème en termes de dommages socio-sanitaires », affirme le chercheur français Jean-Michel Costes, associé à la Chaire de recherche sur l’étude des jeux de l’Université Concordia de Montréal et membre depuis 2020 du collège de l’Autorité nationale des jeux. Ce constat s'additionne à celui d'une récente étude commandée par Bago (Belgian Association of Gaming Operators) afin de vérifier le niveau de danger de l'ensemble des jeux et paris.
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