Les Experts Charleroi : Ressentis subjectifs d’une insécurité objective

« La police va-t-elle reprendre les territoires du centre-ville ? ». Et sans attendre la fin des travaux (prévus pour début 2024) insiste Nicolas Tzanetatos (MR) qui se dit lui-même « inquiet » lorsqu’il quitte le conseil communal pour rentrer chez lui ou lorsqu’il doit prendre du cash à l’un des (rares) distributeurs d’argent encore présents dans la cité. A cette aune, quel doit être alors le ressenti des dames ? Pardon, des individus menstrués de la commune. Evoquée lors du conseil communal de la semaine du 23 janvier dernier, une enquête « subjective » (selon les termes de Magnette) à laquelle ont répondu 631 participants interrogés en 2021, expose que le « sentiment d’insécurité » à Charleroi a explosé d’environ 50 %. Traversant grosso modo de 50 à plus de 70 % des citoyens échantillonnés, cette peur conduit la population à éviter de traverser certains quartiers. Un « feeling », en bon français, qui augmente encore chez les électrices de la capitale du Pays noir. La ville à 10 minutes, ce n’est pas partout et surtout pas pour tout le monde. Un comble au pays de l’égalitarisme idéologique.