Avec la prison de Haren nouvellement construite, le plus grand atelier de travail pénitentiaire du pays vient d’ouvrir à Bruxelles. Les prescrits légaux en matière de travail pénitentiaire laissent penser que ce dernier permette d’atteindre les objectifs légitimes qui lui sont attribués, soit : financier et de réinsertion. Nombreuses sont pourtant les instances qui dénoncent le travail carcéral tel qu’il est organisé par Cellmade, la structure du SPF Justice visant à donner du travail rémunéré aux détenus. Conçu comme un instrument de gestion de la détention, il continue de s’exercer dans des conditions dignes du XIXème siècle. L’Observatoire international des prisons (OIP) qualifie cette surexploitation de « servitude organisée » dans une zone de non-droit. Sous couvert de main tendue, le dumping social est bien huilé : quasi-inexistence de rémunération, non-respect des droits fondamentaux du travail et de la sécurité sociale, non-respect des normes de base de sécurité et d’hygiène, etc. En outre, les firmes qui s’adressent à cette main-d’œuvre intra-muros, à des tarifs horaire usuriers font également de l’ombre aux ateliers protégés. C’est clairement de la concurrence déloyale vis-à-vis des entreprises bruxelloises de travail adapté (ETA). En France, depuis le 1er mai 2022, il existe le « contrat d’emploi pénitentiaire ». Une source d’inspiration qui vous serait bien utile, monsieur Van Quickenborn.
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