Le Diesel, ce mal-aimé qui continue de séduire !

Il nous reste douze ans, douze années avant que le couperet ne tombe, à savoir la fameuse interdiction de vente de véhicules thermiques neufs en Europe. En clair, pour un si gros bouleversement, c’est demain. D’ici là, tant du côté des autorités que de nombreux constructeurs, on s’attend à une chute rapide et progressive des ventes de véhicules thermiques… Et notamment de ce fameux canard boiteux, à savoir le diesel. Conspué depuis la crise du Dieselgate en 2015, le carburant lourd est la cible de toutes les critiques et de toutes les restrictions. Et pourtant, le consommateur, lui, continue de commander du mazout, en dépit d’une offre en chute libre. Pourquoi le diesel a-t-il tant la cote ? Pourquoi continue-t-il de séduire à si large échelle ? Tout simplement parce que l’électrique n’est, dans de nombreux cas, pas une alternative crédible, voire possible… Selon les chiffres de l'ACEA, l'association des constructeurs automobiles européens, sur les 4,4 millions de nouvelles voitures immatriculées en Europe au cours des cinq premiers mois de 2023, seulement 12,4% d'entre elles sont 100% électriques. La révolution par les neutrons n’est donc pas aussi massive qu’espéré. Plus surprenant encore : les modèles à moteur à combustion représentent toujours plus de la moitié des ventes. Et parmi eux, le diesel pèse toujours pour 14,8% des parts de marché. Oui, vous avez donc bien compris, il se vend davantage de véhicules diesel en Europe que de voitures 100% électriques ! Les arguments font mouche face à l’électrique.