Intox et chars gonflables : quand la tactique des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale est appliquée au conflit ukrainien

La ruse de guerre est probablement aussi vieille que la guerre elle-même. Le conflit en Ukraine marque un regain d’intérêt pour les armes gonflables destinées à tromper l'adversaire. Des vidéos du front, qui témoignent de leur utilisation par les armées ukrainienne et russe, ne sont pas sans rappeler l’Opération Fortitude (force d'âme), une opération d’intoxication mise en place en 1943 par les Alliés. La stratégie ? Créer de fausses unités au nord et au sud du Royaume-Uni afin de protéger le secret du lieu, du jour et de l'heure du débarquement, en faisant croire aux Allemands qu'il aurait lieux en Norvège ou dans le Pas de Calais et pas en Normandie. Ces « vrai-fausses unités » utilisaient différentes méthodes pour simuler l’activité d’une unité typique comme des transmissions radios, des mouvements, de fausses infrastructures et de faux véhicules gonflables, avec en plus des appareils pour simuler l’empreinte thermique et les différentes émissions repérables par l’ennemi d’un vrai tank. Aujourd’hui, Inflatech, la principale usine qui les produit, est basée en République tchèque. Faux chars Abrams, faux lance-roquettes Himars, faux avions de chasse, l'entreprise, qui a adapté ses modèles à la réalité du conflit, a doublé sa production depuis le début des hostilités.