Imams radicaux et prêcheurs de haine : le casse-tête européen de la propagande salafiste

Bassam Ayachi, figure emblématique de l’islamisme belge n’avait jamais été inquiété, malgré plus de deux décennies de compagnonnage avec le djihadisme, en France et en Belgique. Le 13 mai 2022 dernier, le franco-syrien a été condamné, à Paris, à cinq ans d’emprisonnement, dont un an ferme, pour association de malfaiteurs terroriste en Syrie, entre 2014 et 2018. En janvier 2023, le gouvernement français a, cette fois, ordonné l'expulsion de trois autres imams radicaux soupçonnés d’inciter leur « coreligionnaires » à déchaîner de la violence dans l’Hexagone. Comment réprimer l’activité publique de ces prêcheurs radicaux ? Fermeture de mosquées, retrait du permis de séjour et expulsion, toutes les options semblent vaines. Une réalité qui dépasse par ailleurs nos frontières. Portes closes dans un pays, l’intégriste religieux s’infiltre dans un autre. L’Union des 27 est passoire dans un dossier aux failles préoccupantes. Le seuil de tolérance a été franchi : l’activisme frériste est omniprésent, comme le souligne l’anthropologue et chercheuse au CNRS Florence Bergeaud-Blackler dans son très courageux essais : « Le Frérisme et ses réseaux ». Derrière l’étendard d’une « vilaine » islamophobie, c’est la « salafisation » de nos démocraties qui est en jeux.