Groupe Wagner : Les ultranationalistes Russes dynamitent Poutine pour son « manque de fermeté »

L’élite politique russe semble gagnée par la nervosité face aux critiques du camp ultra-nationaliste fondé par Evgueni Prigojine. L'homme d'affaires, à la tête d’une société privée qui a recruté quelque 50.000 combattants, dont des anciens détenus, pour participer à la guerre en Ukraine, ne se contente plus de contrer certaines prises de positions du Kremlin. Il remet en cause l'institution militaire et le discours officiel sur la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine se retrouve désormais confronté au défi politique que représente le patron du groupe Wagner qui ne cesse d’appeler le pouvoir russe à durcir encore sa guerre contre l’Ukraine et ses soutiens, tous assimilés à des « nazis ». Le Kremlin est trop « mou ». Ces mercenaires militent pour une guerre totale. Pour tenter de maîtriser Prigojine, Sergeï Choïgou, le général des armées, a ordonné que tous les combattants volontaires signent un contrat avec le ministère de la Défense avant le 1er juillet, ce que Prigojine refuse de faire. Or, il a un poids certain. Son empire commercial comprend des médias, l'Internet Research Agency (IRA) - une organisation russe de diffusion de propagande sur Internet - et des comptes sur les réseaux sociaux qui lui permettent d’atteindre des dizaines de millions de Russes. L’ensemble forme ce que Scott Johnson, journaliste au Hollywood Reporter, surnomme le « Wagner-verse », par analogie au monde virtuel du métavers. Cette situation a amené de nombreux observateurs de la Russie à s'interroger : Pourquoi Poutine le tolère-t-il ?
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