Clientélisme électoral et fausses procurations : Dimitry Fourny, ancien bourgmestre de Neufchâteau, devant ses juges

Début avril, à la lumière d’un énième baromètre, la perte de confiance dans le politique fait les choux gras de la presse. L’occasion de ressortir un « vieux » dossier qui ne manquera pas d’alimenter les spéculations lors des prochaines élections : la « seniorisation » opportuniste du vote. Dans une logique purement électorale, à chaque élection, nos aînés, vous savez ceux que l’on a laissé crever, reclus derrière les vitres fermées de leur maison de « repos » en plein crise sanitaire, deviennent un enjeu stratégique majeur. Et il y a du vivier : on dénombre quelque 49.000 pensionnaires en Wallonie, 14.000 à Bruxelles et 80.000 en Flandre. Moyenne d’âge de ces résidents : 85 ans. Un véritable mammouth électoral. Délit d’élu, les fausses procurations et la chasse aux signatures, en échange de quelques chocolats, sont une arme contre le taux d'abstentionnisme élevé aux urnes alors que les jeunes boudent les scrutins. Ou quand le politique racole la vieille dame dans des foyers propices à la fraude. Mais, le tribunal correctionnel de Mons entend rappeler aux candidats en campagne que la maltraitance civique constitue un délit. Dimitry Fourny, ancien bourgmestre de Neufchâteau se retrouve devant la justice pour une affaire de fausses procuration lors des élections communales d'octobre 2018. Son procès s'ouvre ce 24 avril. Rappel des faits.