Le nombre de fonctionnaires bruxellois est passé de 17.694 en 2018 à 22.806 en 2023 (selon De Standaard), soit un coût en augmentation de 1,2 milliard (2018) à 1,8 milliard (2024) : un joli + 50 % et ce n’est pas le pire !

Les archontes PS de la région bruxelloise, accompagnés de toute leur clique régionalo-communaliste, poursuivent leurs politiques victorieuses avec l’optimisme d’un patient sous protoxyde d’azote. Seul problème, c’est que les chiffres sont plus têtus que l’idéologie progressiste. Avec 1.923 faillites en 2024 (+ 15 %), la Région, financièrement faillie, démontre que l’on peut être aussi mauvais gestionnaire qu’inepte en politique.

Toujours pas de gouvernement régional, un MR réduit à quémander l’assistance d’écolo, des budgets qui ne sont que déficits mal guenillés et maintenant cette réalité économique : le tissu commercial bruxellois se casse la figure à pas cadencé.

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Les cliques et les claques du commerce à 15 minutes

A tel point que l’on prévoit déjà que la barre des 2.000 faillites sera totalement enfoncée en 2025. Une prévision de mi-janvier qui a le mérite d’annoncer qu’il n’y a déjà plus grand-chose à faire. D’autant qu’à côté des échecs commerciaux, il existe une frange d’acteurs économiques qui ne veut pas mourir sur pied et qui décide de déplacer ses activités en fuyant BruxHell. Quitter la ville-monde chère au PS, et bien au-delà des 15 minutes réglementaires tant vantées ? Allons, allons. Et pourtant...

Il est vrai qu’entre 2 des 89 fusillades l’an dernier, cette région percluse de dettes n’a plus guère les moyens de peindre l’avenir en radieux. Dernière décision politique, ô combien symbolique, le maintien des chaufferettes pour les terrasses Horeca jusqu’en 2026. Après ? Mais qui se soucie encore d’un « après » dans cette classe politique, toutes tendances confondues, qui préfère gratter du Subito en cachette plutôt que de combattre (enfin) la lèpre de ce pays : le niveau de taxation et la somme des contraintes administratives. L’ambiance économique est d’ailleurs tellement bonne que même les Petits Riens ont fait part de leur plan de restructuration pour se séparer d’une vingtaine de membres de leur personnel. Tout un symbole.

L’écologie politique : chère et (très) moche

Un peu partout, malgré les élections, et souvent en accord avec les troupes de Georges-Louis Bouchez (MR), force est de constater que le vent mauvais de l’écologie punitive souffle toujours dans une ville qui ne ressemble plus à rien : tunnels sur une voie, annulations de voirie (dernière en date, le
« raccourci » devant le rond-point Stéphanie, désormais transformé en hangar improbable de matières hétéroclites ; tout comme la zone devant le rond-point Louise), blocs de béton façon Beyrouth peints par, on l’imagine, des prisonniers en voie de réinsertion (ou pas), Bois de la Cambre toujours isolé et désormais non sécurisé, scan-cars hystériques verbalisant jusqu’à 19 voire 20 heures... Les gens ne viennent plus, dites-vous ? Mais pourquoi s’infligeraient-ils encore une telle somme d’expériences négatives ?

Piétonnier pour rire = No Parking pour de bon

Nouvel exemple de ce nihilisme urbain, la mise au vert de la Place du Châtelain (Ixelles) nous sert les mêmes recettes qu’au centre-ville : du sable en son centre, bientôt occupé par les rats, la possibilité de tourner en véhicule sans pouvoir s’arrêter, beaucoup de pavés et... c’est à peu près tout. Les commerçants font déjà leurs comptes : - 20 à -30 % de fréquentation. Seul résultat tangible, la centaine de véhicules qui venaient se garer sur cette place n’y ont plus droit de cité. Comme très bientôt les voitures qui ne seront pas homologuées « basses émissions ». En attendant la même potion pour le Sablon. L’air le plus sain de Belgique pourra être respiré dans un désert économique. La vie en vert est merveilleuse.

Engagez-vous, rengagez-vous !

Dans ce contexte de misère noire, rappelons que le nombre de fonctionnaires bruxellois est passé de 17.694 en 2018 à 22.806 en 2023 (selon De Standaard), soit un coût en augmentation de 1,2 milliard (2018) à 1,8 milliard (2024) : un joli + 50 % !  

On ne vous parlera pas de la ligne 3 du Métro (pour le moment estimée à 4,7 milliards) ni même d’une rumeur persistante qui voudrait que la réputation financière de la Région ait abouti à de grandes difficultés pour lui négocier un nouvel assureur... Il n’est dès lors guère compliqué de vous prédire l’avenir certain de cette fumeuse région bruxelloise : elle va de nouveau coûter beaucoup d’argent à nos compatriotes néerlandophones et elle finira sous tutelle. Vae Victis.

Foster Laffont