L’élection de dimanche aura des conséquences sur la position de la Belgique par rapport au conflit à Gaza.
La bonne nouvelle, c’est que les partis qui ont gagné les élections n’ont pas participé à la surenchère anti-israélienne et parfois pro-Hamas du gouvernement Vivaldi dirigé par Alexandre De Croo qui a même reçu les félicitations du mouvement terroriste !
La mauvaise nouvelle c’est l’élection de trois députés au Parlement bruxellois et d’un au Parlement flamand de la liste Team Fouad Ahidar ouvertement pro-Hamas.
Au moins 22% des Bruxellois sont antisémites
Un récent sondage IPSOS commandé par le nouvel Institut Jonathas a de quoi inquiéter. 14% des Belges expriment une aversion pour les Juifs (deux fois plus que les Français). Ce chiffre monte à 22% à Bruxelles où 11% de la population exprime même de la sympathie pour le Hamas.
On savait l’antisémitisme répandu en Belgique, ce sondage en apporte une nouvelle confirmation et montre que la perception des juifs s’est encore beaucoup dégradée depuis le 7 octobre avec l’augmentation d’actes antisémites.
«Pas des Belges comme les autres»
Ce qui frappe dans le sondage, c’est qu’à chaque question le préjugé antisémite est beaucoup plus important à Bruxelles qu’au niveau national.
Ainsi 16% des Bruxellois pensent qu’il y a trop de juifs en Belgique (contre 11% au niveau national), 29% qu’ils sont responsables des crises économiques (14%), 48% qu’ils se sentent supérieurs aux autres (34%), 47% qu’ils font subir aux Palestiniens ce que les Allemands ont fait subir aux juifs (35%).
Sur l’ensemble du pays, 43% des musulmans pensent que les Juifs belges ne sont pas vraiment des Belges comme les autres !
Des voiles partout, mais pas de kippa
De nombreux autres signaux témoignent de cette triste réalité que les juifs ne sont plus en sécurité à Bruxelles. Les lieux communautaires juifs sont protégés par des plots de béton, des caméras et un sas d’entrée. Alors que le voile est omniprésent dans l’espace public bruxellois (porté par plus de la moitié des femmes dans certains quartiers), on ne voit plus de kippa dans les rues de Bruxelles. Une école juive située près de la Gare du Midi, quartier à dominante musulmane, a dû déménager après la multiplication d’incidents mettant en danger les adolescents juifs qui prenaient le métro. La Shoah n’est plus enseignée depuis belle lurette dans la majorité des écoles de Bruxelles. Sur le campus de la mal nommée Université Libre de Bruxelles, des étudiants juifs ont été harcelés et molestés après le 7 octobre.
Par ailleurs, dès 2011, une étude du sociologue Mark Elchardus de la VUB (Vrij Universiteit Brussels) concluait déjà que la moitié des élèves musulmans bruxellois étaient antisémites !
Ce que le monde politique refuse de voir...
Le monde politique a fait comme les trois singes : ne pas voir, ne pas entendre, ne rien dire. Lors des commémorations de la Shoah, les autorités répètent la main sur le cœur que l’antisémitisme n’a pas sa place en Belgique, tout en assistant passivement à sa montée en puissance sans jamais vouloir la reconnaître. Le vote musulman est devenu indispensable aux succès des partis de gauche. Face aux dizaines et désormais centaines de milliers de voix musulmanes, celles des trente mille juifs de Belgique, une vraie minorité celle-là, ne pèsent plus lourd !