Florent Laguens est licencié en physique et docteur en philosophie, enseignant-chercheur à l’IPC-Facultés libres (Paris) et au Collège des Bernardins. Il s’est spécialisé dans les questions d’histoire et de philosophie des sciences.
Dans Science et foi, il vise non pas à faire œuvre d’apologète – à démontrer les fondements rationnels de la foi (chrétienne, en l’occurrence) - mais bien à remettre en cause l’idée reçue selon laquelle science et foi seraient incompatibles, et ce dans trois domaines de tension évidente, l’héliocentrisme, l’évolution et le Big Bang, et il s’attache à verser au dossier des pièces de première main. (Il serait intéressant que l’on procède au même type d’étude dans d’autres contextes religieux, mais cela sort du cadre du présent sujet.)
Lisez votre journal numérique et accédez à tous nos articles réservés aux abonnés.
A PARTIR DE 6€/MOISSans engagement.
Abonnez-vousDéjà abonné ? Connectez-vous
Disons-le de suite, que vous soyez croyant ou non, cet ouvrage ambitieux est de qualité et s’adresse à tout qui s’intéresse à l’homme, à la religion (rappelez-vous ce qu’en disait Durkheim), à la science (en particulier expérimentale) et à leurs rôles respectifs dans la société, le monde et le progrès. En ce qui concerne la position de l’Église catholique vis-à-vis du monde scientifique au fil du temps, Laguens parle d’un clair-obscur, « ni tout à fait obscur, ni tout à fait lumineux », et pour ce qui est de son travail d’historien, il admet son côté nécessairement partiel du fait du matériau à disposition et partial du fait de son interprétation, mais il insiste sur sa volonté première de faire voir et de faire lire afin d’éviter de tomber dans le prêt-à-penser, noble mission dans laquelle il réussit avec brio.