SNCB : la transition déraille 88 jours de grève d’ici fin août… Un jour sur trois !

Et pendant ce temps, on continue de nous vendre le rail comme la colonne vertébrale de la transition multimodale !
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Et pendant ce temps, on continue de nous vendre le rail comme la colonne vertébrale de la transition multimodale !

Mais vertèbre après vertèbre, à force de grèves, de retards, de trains supprimés et d’incertitude généralisée, il ne restera bientôt plus qu’un squelette désarticulé, incapable de porter quoi que ce soit.

Et pourtant, on persiste dans le discours : “la voiture doit être abandonnée”, “place aux transports en commun”, “il faut basculer vers une mobilité plus verte”.

Mais quelle alternative propose-t-on concrètement ?

Des trains à l’arrêt un jour sur trois, et des routes en travaux ou barrées dès qu’on envisage de les emprunter. Résultat : les navetteurs sont coincés entre un rail qui les trahit et une route qu’on leur interdit.

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Ce n’est plus une transition, c’est un piège

Et dans ce piège soigneusement tendu, ce sont encore les autorités « con-pétentes » – celles-là mêmes qui pètent de certitudes, d’arrogance, et osons le dire, parfois de conneries – qui osent faire la morale.

Pas de train ? Tant pis. Les TEC, De Lijn ou les trams ? Pas toujours là.

Et si tu t’avises de prendre ta voiture, malheureux !

Alors les ANPR, les radars tronçons — parfois même dans des zones 50 sur autoroute — et les bons vieux flashs à vapeur, mais toujours bien réglés, se chargeront 

de traquer le moindre km/h de trop, sans pitié, au nom d’une tolérance zéro qui n’a plus rien à voir avec la sécurité, mais tout avec  une répression à l’infrarouge.

Le tout pendant que tu slalomes entre les ouvreurs  fantômes, ces ouvriers invisibles qu’on téléporte d’un chantier  à l’autre pour bloquer une voie supplémentaire  “par précaution”.

Un corps sans circulation est  un corps mort

Alors, on veut étouffer le cœur du pays ? 

On veut bloquer l’économie, briser  la vie sociale, essouffler les familles,  épuiser les travailleurs ?

On veut quoi, exactement ? 

Charrier les Gilets jaunes version  belge pour mieux les mépriser ensuite ?

Mais bon dieu, ils veulent quoi, ces dits “rigeants” ?

La question n’est plus “le droit de grève est-il légitime ?”, mais “jusqu’où peut-on étirer ce droit avant qu’il ne devienne une arme contre la population elle-même ?”

On est bien loin de la solidarité ouvrière : ici, ce sont des corporations minoritaires, ultra-sectorielles, qui parviennent à paralyser un système entier. Et les grandes centrales regardent, impassibles, impuissantes ou complices.

C’est un peu comme ces noyaux d’activistes qui bloquent le rail : une poignée suffit à tout figer. Comme Groen ou Ecolo, qui, avec à peine 8.000 voix, parviennent à peser sur un gouvernement régional dont dépend la capitale européenne — excusez du peu ! — et à bloquer des décisions majeures qui concernent pourtant plus d’1,2 million de Bruxellois.

On est à des kilomètres de la majorité, mais on impose sa ligne comme si elle représentait tout le monde. Pendant ce temps, les ministres déroulent leur storytelling d’une Belgique sans voiture, d’une mobilité durable, d’un avenir collectif.

Mais avec quoi ? Avec qui ? Et surtout : comment ? Parce que ceux qui prennent encore le train par défaut n’en peuvent plus !

Et à force de tirer sur l’élastique, même les plus convaincus finiront par claquer la porte… Mais pas avant de la balancer à la gueule du système.

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