Bruxelles, deuxième capitale européenne de la fusillade derrière Naples et devant Marseille !

Cinq “incidents” par mois en moyenne ou, pour faire court, 249 fusillades en 48 mois, voilà l’ambiance générale. Ce n’est pas nous qui le disons ni les habituels complotistes de droite mais Julien Moinil*, procureur du Roi de Bruxelles… Un moment choisi par le bourgmestre Close pour annoncer que “l’un des objectifs majeurs de Bruxelles sera de faire rayonner la ville à travers la culture”. Bang Bang (My Baby Shot Me Down).
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Cinq “incidents” par mois en moyenne ou, pour faire court, 249 fusillades en 48 mois, voilà l’ambiance générale. Ce n’est pas nous qui le disons ni les habituels complotistes de droite mais Julien Moinil*, procureur du Roi de Bruxelles… Un moment choisi par le bourgmestre Close pour annoncer que “l’un des objectifs majeurs de Bruxelles sera de faire rayonner la ville à travers la culture”. Bang Bang (My Baby Shot Me Down).

Sous les applaudissements contrits des Télétubbies de la ville apaisée et autres amateurs de bisous progressistes à l’écoute de notre Philippe municipal, le Namurois n’en démord pas : “sa” ville monde se développe, la “marque Bruxelles” est un succès à l’étranger, de plus en plus de gens viennent s’installer intra-muros…  Même si c’est en 4×4 et équipés pour la chasse à l’éléphant, c’est bien la preuve que l’insécurité n’est vraiment qu’un problème de “mauvaise réputation”, un truc un peu subalterne qui va se régler avec une pincée de policiers en plus et, surtout, le cheval de bataille de la gauche, une meilleure compréhension des raisons de cette pénible augmentation de la consommation de drogue dans toutes les strates de la société. La drogue c’est mal. Un peu comme les prostituées, mais en poudre.

Antienne de gauche : who cares ?

Comprendre l’origine sociale du dévissage humain puis taper sur les riches, si pas responsables forcément coupables, c’est toujours l’horizon indépassable du PS.

Légaliste dès la fine pointe de l’aube, Philippe Close veut « savoir pourquoi les gens se droguent » (sic). Et de rappeler que des psychologues, des sociologues, des membres éminents du paramédical (qui n’ont justement rien d’autre à f…) vont finir par nous faire capter les raisons de cette déglingue sociétale. C’est ballot alors que tout est fait pour rendre la ville apaisée aux Bruxellois et aux petits oiseaux ! Un moineau retrouvé, dix Prozac prescrits et plus si affinités.

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De notre côté, on aurait plus volontiers pointé, au hasard, absence de vision politique, hausse des impôts, baisse du pouvoir d’achat, chômage de masse, mauvaise intégration de quelques allochtones facétieux et salles de shoot en goguette, mais non, ce serait évidemment trop simple.

La vérité est ailleurs, Scully

La drogue joue certes un rôle dans le « sentiment d’insécurité » des riverains mais ce phénomène n’est, et d’une, pas propre à Bruxelles et est en grande partie issu de causes extérieures, et de deux. Quand on lit « causes extérieures », on ne pense d’ailleurs pas à un profil particulier de dealer ni même à un mouvement incontrôlé de flux migratoires, pas d’amalgame de grâce ! Non, non, la drogue, c’est le port d’Anvers de Bart, les bobos neurasthéniques qui consomment sans foi ni loi, quelques touristes marseillais attirés par les activités culturelles de la Ville et, bien entendu,, l’État fédéral qui regarde ailleurs.

Déjà que le PS ne contrôle plus grand-chose à Bruxelles, ce n’est pas le moment d’aller se mettre à dos les derniers électeurs qui lui restent fidèles. « Courage, fuyons », la fière devise de Laaouej, le Liégeois qui a décidé de ne rien faire pour ne froisser personne, devenant le légataire universel d’Henri Queuille, auteur de la célèbre citation « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout». Aussi connu sous l’aphorisme « Après moi, les mouches » : une vision à court terme qui ignore les conséquences futures. Bref, tous les fondamentaux d’un grand politique. Un peu comme le poisson rouge.

Comme c’est étrange…

Entre le programme dédié à l’homo festivus de Close et la stricte obédience au mode de vie des cyprinidés de Laaouej, il existe cependant une carte du réel établie sur des statistiques qui ne sont pas rassemblées pour faire plaisir.

Depuis 2015, un nouveau « machin » (OIP – Organisme d’Intérêt Public) sort des statistiques sur la sécurité à Bruxelles. A nouveau, ce n’est pas une organisation enchaînée à nos propos vu qu’elle doit sa création au Gouvernement bruxellois de l’époque. Donc a priori, pas une émanation de la droite des heures sombres. Et que nous dit safe.brussels depuis sa création ?

A part les injures… (- 58%, on rit), tous les crimes ont augmenté de plusieurs dizaines de pourcents de 2015 à 2023 : coups et blessures + 10%, harcèlement + 41%, viol + 42%, discrimination + 28%, assassinats et meurtres + 25%. Oups.

58 % des affaires de détention de drogue ont été traitées sans (re-sic) poursuites pénales par le parquet correctionnel de Bruxelles, « pour des raisons d’opportunités » … Comme dirait Arditi, les mots font mal.

Top 3 des faits enregistrés ? Détention de drogue (6.328 faits), ivresse publique (2.402 faits), c’est tout de même 3 fois moins et… commerce de drogue (1.977 faits) et 63.134 pipes d’inhalation (+ 100 %, re-re-sic) ont été distribuées par les associations. En 2023 toujours.

Résumons : la drogue est de facto le plus gros problème de la région. Près de 60 % des détenteurs ne sont jamais poursuivis, Close parsème la ville de salles de shoot, notamment près des écoles du centre-ville, une zone qui de facto échappe à un contrôle policier « normal », tous les crimes ont augmenté en moins de 10 ans, sauf les insultes du Capitaine Haddock, et les associations ont distribué 2 fois plus de pipes d’inhalation d’une année sur l’autre. On imagine que ce n’était pas pendant les concerts d’Angèle.

Sans vouloir préjuger, puisque la pipe peut aussi bien être utilisée avec le cannabis, la cocaïne, le crack ou le crystal-meth… ça ressemble tout de même à une époustouflante évolution du marché. On devrait avertir Close puisque c’est peut-être là que les gens basculent dans la drogue : au moment précis où ils se rendent compte que leur ressenti n’est que le reflet de la triste réalité. File-moi une ligne, Bro.

Foster Laffont

* « Le procureur appelle au sursaut après la 249e fusillade en quatre ans à Bruxelles », l’Echo, 11 mars 2025

** « Criminalité et sécurité en Région de Bruxelles-Capitale Données 2023 » Edition 2024, Safe.Brussels

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