C’est acté ! La présidente sortante de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet (RE), retourne au perchoir, mais cette élection aura toutefois été écornée par un pathétique désaveu des traditions républicaines. C’est la démocratie qui est touchée au cœur de la Cinquième République. Le spectacle fût honteux.

Lors de chaque élection du (de la) président(e) de l’Assemblée nationale, les plus jeunes députés de l’hémicycle font partie du « bureau d’âge ». Le règlement du Palais Bourbon prévoit ainsi qu’il revient au doyen de l’Hémicycle de présider cette séance inaugurale. Et conformément à la tradition républicaine, les plus jeunes serrent la main de leurs collègues lorsque ceux-ci viennent glisser leur bulletin dans l’urne. De l’anonymat à la lumière, Flavien Termet (22 ans), premier député RN des Ardennes et le benjamin, a fait son entrée par la grande porte dans la cour des « grands ». 

Chifoumi Vs casquettes nazies

Des élus du Nouveau Front Populaire ont estimé « salissant de saluer un représentant de la droite nationaliste » et ont refusé de lui serrer la main, ce qui a donné lieu à une succession de scènes irrespectueuses et puériles, comme le « pierre-papier-ciseau » de François Piquemal (LFI-NFP). Sur X/ex Twitter, le député justifie son geste : « je crois que l’un des contrats électoraux que nous ont donnés les Français et les Françaises, c’est de faire barrage au Rassemblement national. Alors moi, j’assume de préférer le chifoumi à porter des casquettes nazies ». Et de préciser : « aujourd’hui, je pense à beaucoup de résistants et résistantes, qui à mon avis auraient eu la même attitude ». Et on en revient toujours au même raccourci-clavier populiste !

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Des non-républicains !

Louis Boyard, Antoine Léaument, Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, Danièle Obono, entre autres, se sont joints à l’impolitesse crasse de François Piquemal pour snober. Quant à Sébastien Deloglu, il a osé le front à front, comme le font les racailles des quartiers, face à un Flavien Termet imperturbable, poli et respectueux. Force est de constater que le déni de démocratie dénoncé à l’encontre du RN est le propre de la gauche, celle-là même qui a bricolé durant les quinze jours de l’entre-deux tours pour faire barrage au Rassemblement National et qui n’est pas capable de faire preuve de civilité dans une enceinte républicaine, soi-disant « pour le bien du peuple » !

Cachez ce que je ne saurais voir

Outre l’impolitesse la plus crasse, c’est aussi manipuler les résultats. Ostraciser de la sorte, c’est une insulte faite à des parlementaires qui ont été élus par quelque 11 millions de Français et qui forment le plus grand groupe de l’Assemblée. En crachant délibérément sur le fonctionnement des institutions, la rhétorique est un bon carburant pour la colère ! Faut-il s’en étonner lorsque l’on a un député « fiché S » dans ses rangs, Raphaël Arnault, le symbole par excellence d’une gauche ultra violente !

Dont acte !

Souvenez-vous de cette comédie français en deux actes, créée en 1970 : « Pauvre France ! ». En province, un père de famille, Victor Tabouré, vient d’apprendre l’infidélité de sa femme. Le cocu magnifique monte alors à Paris et… découvre l’homosexualité de son fils. Chez moi, nooon pas ça ! Le ciel lui en tombe doublement sur la tête. Aaah, ces histoires d’alcôves qui nous collent à la peau ! Quand le vernis s’écaille, cachez donc ce que je ne saurais voir de ma famille politique. Y a tout d’un coup comme des relents de Sud-Ouest ! Dénouements mélenchonistes à suivre après l’« entre » actes …