Toujours plus à gauche

Dans un podcast enregistré par la RTBF, Paul Magnette a détaillé quelques-unes des mesures décrites dans son livre « La Vie Large ». Un manifeste où il est question d’une vision « écosocialiste » de notre société. Une société où, entre autres, toute publicité qui pourrait être nocive pour la santé et l’environnement serait purement et simplement bannie. En clair, adieu les publicités sur l’automobile, les boissons énergisantes ou simplement trop sucrées, les chaînes de fast-food et sans doute aussi, sur les casinos et autres plateformes de paris et jeux de hasard. Une mesure qui fait évidemment froid dans le dos, lorsque l’on sait que ce sont les principaux annonceurs de la presse ! Le but ultime serait-il de contrôler cette dernière ? A force de ratisser toujours plus à gauche pour récupérer ses électeurs partis rejoindre les sirènes du PTB, Paul Magnette finit par se la jouer « petit père des peuples ». Après, qu’est-ce que ce sera ? Un accès à Internet contrôlé, pour éviter que de sataniques valeurs libérales ne puissent se propager ? Une interdiction pure et simple des réseaux sociaux, pour empêcher les ménagères de partager leur amour du Nutella ? Ce genre de dérive autoproclamée « écosocialiste » rappelle un petit état fort isolé, au Nord de la Corée du Sud… Le tout, évidemment, justifié par une certaine bienveillance sociale et environnementale. Protéger les masses laborieuses des méchants entrepreneurs et la planète de ces viles machines polluantes.

Alors j’ai fait un rêve…

Ou plutôt un cauchemar. C’était ma vie, mais sans ces petites joies du quotidien qui en font tout le piment. Je suis assis dans mon fauteuil. Devant moi, plus de télévision, car les écrans sont nocifs pour les enfants. De plus, ils pourraient tomber sur des images de nu ou de violence ! Le parti ne croit pas en mes capacités de père responsable et a donc décidé d’interdire la télévision. De toute façon, depuis la fermeture de toutes les centrales nucléaires, nous n’avons plus assez d’électrons pour l’allumer. Il reste la radio, sur piles chinoises, qui diffuse l’international et nous rapporte sans cesse la grandeur de la Wallonie. Je ris cyniquement et pense au reste de ma famille en Flandre, cet ancien partenaire qui a demandé le divorce. On parle de verrouiller la frontière pour éviter que l’ « ennemi » ne nous envahisse avec ses idées corrompues. Mais je m’égare. Il est temps pour moi de rejoindre l’ancienne usine Caterpillar à Gosselies, transformée en une immense cordonnerie spécialisée dans les sabots. J’ai dû quitter mon métier trop « intellectuel » pour devenir ouvrier, faute de débouché. Veuillez m’excuser, mon vélo m’attend. On parle en coulisse d’une « voiture électrique pour le peuple », fonctionnant sur une batterie révolutionnaire combinant sirop de Liège et fromage de Herve, une idée du Camarade Raoul, le frère-ennemi du Secrétaire Général du Parti, le Camarade Paul… La suite, vous la devinez certainement, l’histoire n’étant qu’un éternel recommencement. « Ma seule liberté est de rêver, alors je rêve de liberté », disait Benoît Granger…