« Le Monde » dans son édition du samedi 31 août publie une enquête « Ipsos – Le Monde » sur la radicalisation politique de LFI et de son Leader Maximo. Celui-ci s’enchristant dans une spirale inverse du RN qui depuis des années tente de gommer ses aspérités.
Je vous épargne les chiffres, ils ne font que corroborer que LFI est tout à fait minoritaire en France, que sa capacité de gouverner est jugée dérisoire, qu’une très large majorité de Français la juge dangereuse pour la démocratie et qu’elle attise la violence et cela à raison de plus de 70 % des sondés.
L’effet miroir
Mais il y a un hic ! Tous les chiffres s’inversent dans la communauté musulmane. Au sein de cette communauté, LFI est considérée de façon favorable à 75 %, à 76 % !
Ces chiffres en miroir de l’avis de la large majorité de la société française projettent sur le projet de Mélenchon une lumière de scialytique. Le bistouri n’est même plus nécessaire, pas besoin de médecin légiste, la tumeur apparaît à l’œil nu, elle est là présente dans toute son horreur, porteuse des pires menaces, le communautarisme, cette tumeur, cette maladie qui isole, parcellise le corps social, qui divise la nation, qui fragmente le peuple.
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Les vrais objectifs de LFI
Et ce qu’on en déduit est bien pis. Non Mélenchon ne poursuit pas la réalisation d’objectifs idéologiques, non, il ne défend pas un idéal, il flatte un matelas d’électeurs qui doivent lui servir de marchepied pour accéder au pouvoir. On comprend mieux « la police tue ! », on comprend mieux « la France est un pays islamophobe ! », on comprend mieux le laxisme, la mansuétude à l’égard des délinquants, on comprend les clins d’œil à l’antisémitisme que le Grand leader juge résiduel en France, on comprend mieux le refus de juger le Hamas pour ce qu’il est un groupe terroriste, on comprend la place centrale accordée à Rima Hassan sur les clichés du Grand leader etc.
LFI ne s’adresse donc pas aux Français mais à une communauté. Elle ne mène pas un combat social, elle n’est pas dans la lutte des classes, elle vise à séparer les Français en communautés à rendre impossible le vivre ensemble.
La gauche plombée, les valeurs trahies, le rêve de Le Pen et de Mélenchon
Ce que fait LFI, c’est plomber toute la gauche, en l’incarcérant dans une politique que l’immense majorité de la France rejette. Et ce ne sont pas les résultats des dernières législatives qui démontreront le contraire. Le fait d’empêcher heureusement le RN d’arriver au pouvoir n’impliquant certes pas l’accord sur les ambitions, les pratiques, les manœuvres de LFI.
De lourdes conséquences
Les déboires, bien mérités, de la gauche sont une conséquence, mais il en est d’autres, beaucoup plus inquiétantes.
La première est la coupure, le clivage que LFI installe dans la société française, clivage d’autant plus dommageable qu’il n’est pas social, mais ethnique et religieux.
Il ne fait pas de doute que LFI installe de fait un climat de guerre civile. La multiplication des incidents ne peut laisser de doute, une fraction des habitants de France n’adhère plus ou ne veut plus adhérer au vivre ensemble, refuse le contrat social fondateur du creuset national, refuse d’adhérer aux valeurs universelles qui sont depuis 1789 l’ADN de la France, seule nation au monde basée sur ce socle fondateur, irradiant les principes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
LFI conduit ainsi à un renforcement des oppositions sociétales. Ce que veut LFI, ce n’est pas seulement une autre France sur le plan économique et politique, c’est aussi une autre France sur le plan civilisationnel. Lorsque Mme Obono, issue des « indigènes de la République » ayant déjà à de nombreuses reprises affirmé sa haine de la France, répond à un journaliste que ceux qui s’opposent à eux « n’ont qu’à manger leurs morts ». Elle prouve utilisant cette formule étrange qu’elle se situe… ailleurs… mais qu’elle n’adhère pas à ce qui fait la France, sa culture, son histoire, sa civilisation.
Est-il utile de rappeler que Mélenchon avait dans son programme de 2017 l’adhésion de la France à l’alliance Bolivarienne où se trouvaient entre autres Cuba, le Venezuela… et dont l’Iran, Haïti et la Syrie étaient observateurs ! Sympa non ?
L’assignation religieuse et ethnique des musulmans d’Europe
Mais, à mes yeux, il y a encore plus dramatique. En effet des dizaines, des centaines de milliers de musulmans en Europe, vivent leur foi en toute sérénité. Ils y sont parfaitement à l’aise, occupent une multitude d’emplois de toute nature, ce sont de parfaits citoyens français, belges, allemands, norvégiens etc. Ils ont compris que la formule gagnante est de « s’intégrer sans s’oublier », comme l’ont fait avant eux les Italiens, les Polonais, les Espagnols, le Portugais.
Y a-t-il de plus belles réponses aux racistes imbéciles. Car oui, malheureusement eux aussi existent.
Le communautarisme et ses conséquences
Or, LFI par ses outrances, ses non-dits, ses mensonges, assignent, incarcèrent les Français musulmans dans une identité ethnique, religieuse, culturelle dont ils ne pourraient pas se libérer.
A ce niveau, « le communautarisme d’enfermement » est un crime moral, un crime politique et un assassinat de l’Avenir auquel ces citoyens issus de l’immigration ont droit. Leur faire croire que la France est une nation raciste, qui les rejette, que l’Europe est un continent constitué de nations viscéralement xénophobes, structurellement racistes au sein desquelles le racisme est systémique, est non seulement un mensonge, mais aussi l’instillation des ferments de la guerre civile.
Pour le moment celle-ci reste cantonnée dans des séries télévisées qui se veulent prémonitoires… Mais le quotidien nous prouve que l’espace est ténu entre le virtuel et les horreurs du réel… N’en doutons pas, certains sont prêts à franchir ce fragile espace.
Merry Hermanus